Jules Héricourt nait de père inconnu. Sa mère est Evelina Geneviève Héricourt, elle a 19 ans à la naissance de Jules[2].
Lycéen il est ami de Charles Richet avec qui il conduira, ultérieurement, ses recherches.
Il est élève à l'École de santé militaire de Strasbourg, puis à l'École d'application du Val de Grâce du au .
Il est docteur en médecine de la Faculté de Paris le 28 janvier 1874. Le titre de sa thèse est "Quelques considérations sur les maladies du soldat en garnison".
Il sert, en qualité de Médecin Major, en Algérie du 21 juillet 1874 au 27 janvier 1877. Il est affecté ensuite dans divers postes dans l'armée en métropole jusqu'en 1885. Il devient secrétaire de la rédaction et auteur de la Revue scientifique partir de septembre 1885. Il collabore à d'autres revues : Revue de Médecine, Revue des Deux Mondes, la Revue Philosophique. Il rejoint le laboratoire de physiologie de la Faculté de médecine de Paris le . Il démisisonne administrativement de l'armée le 17 janvier 1900. Mais, le 25 août 1914, il est réintégré en qualité de Médecin Major de 1re classe, pour la durée de la guerre. Il retourne à la vie civile le 31 décembre 1918.
Jules Héricourt est un adepte des théories microbiennes. Dès 1888 il publie, avec Charles Richet,un article dans lequel ils indiquent que l'hématothérapie pouvait permettre de soigner des maladies infectieuses. Leurs études sur la tuberculose les conduisent à proposer de traiter les patients par zomothérapie (viande crue)[3].
Jules Héricourt est un proche d'Émile Zola[4]. Il témoigne en sa faveur lors de son procès, en février 1898, conséquence de sa tribune "J'accuse" dans l'Affaire Dreyfus[5]. Jules Hériocut est un des fondateurs de la Ligue des Droits de l'Homme, créée en 1898 à l'occasion de l'affaire Dreyfus[6].
Prix et distinctions
Jules Héricourt est lauréat 1933 du Prix Albert de Monaco de l'Académie de médecine(doté de 100 000 francs)[7].
Il est nommé chevalier dans l'Ordre de la Légion d'honneur par décret du 30 juillet 1894. Charles Richier est son parrain. Il est promu Officier par décret du 28 mars 1918[8].
Publications
Mémoires originaux, trente-cinq observations de zomothérapie antituberculeuse,
Les frontières de la maladie : maladies latentes et maladies atténuées, Paris, Flammarion, 285 p. (lire en ligne)
La santé, petit traité d'hygiène familiale, Paris, Armand Colin,
Les maladies des sociétés, tuberculose, syphilis, alcoolisme et stérilité, Paris, Flammarion, , 279 p.
Le terrain dans les maladies (préf. Charles Richet), Paris, Ernest Flammarion, , 248 p. (lire en ligne)
Yves-Marie Lahaie, "Dr Jules Héricourt (1850-1938). Découverte de la sérothérapie, affaire Dreyfus, hygiène sociale : parcours d'un médecin engagé dans la IIIe République", thèse pour le diplôme d'Etat de Docteur en Médecine, sous la direction du Pr. Hervé Watier, Tours, 2016.