Le , il est chargé de s’emparer de la forte position de la Rehute, et à la tête de son 3e bataillon, il traverse un bois d’une longueur d’un kilomètre, inondé et coupé de marais, puis encouragés par son exemple, les soldats s’élance contre la redoute malgré le feu de l’ennemi et le forcent à battre en retraite, après un combat sanglant et opiniâtre. Le , enveloppé avec sa demi-brigade par un corps nombreux sorti des places de Mannheim et Philisbourg, à deux reprises, il s’ouvre un passage à la baïonnette, fait 200 prisonniers, sauve son artillerie, ses bagages, et opère sa retraite sur Kehl avec le plus grand ordre.
Passé en fin de l’an VI à l’armée d’Italie, il y fait les campagnes de l’an VII et de l’an VIII. Le , à la bataille de Novi, chargé de soutenir la retraite avec son 1er bataillon, il est enveloppé de toutes parts et séparé du reste de l’armée. Dans cette position critique, il ne cesse pendant toute la journée, de donner l’exemple du courage le plus intrépide, comme celui du dévouement le plus héroïque.
En l’an XIII, son régiment organisé en 4 bataillons, tient garnison à Briançon, Genève et à Lyon, lorsque la guerre reprend . Il est envoyé à l’armée d’Italie, et le , à la bataille de Caldiéro il est atteint par un boulet de canon qui lui emporte la jambe droite. Cette blessure ayant nécessité l’amputation, la gangrène étant survenu, il meurt le suivant à l’hôpital de Vérone.
A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Tome 3, Bureau de l’administration, , 529 p. (lire en ligne), p. 41.
Philippe Le Bas, France: Dictionnaire Encyclopédique, tome 3, Firmin Didot frères, Paris, , p. 295.
Léon Hennet, Etat militaire de France pour l’année 1793, Siège de la société, Paris, , p. 83.