Juana Doña Jiménez (Madrid , 17 décembre 1918 - Barcelone , 18 octobre 2003 ) a été une dirigeante communiste , féministe , syndicaliste et écrivaine espagnole .
Dernière femme condamnée à mort en Espagne , Juana Doña était, pour son ami l'écrivain Manuel Vázquez Montalbán , la « seconde dame du communisme espagnol » après la Pasionaria, Dolores Ibárruri [ 1] , [ 2] . Elle participera également à la fondation du Mouvement de libération des femmes (MLF)[ 2] , [ 3] .
Biographie
Elle entre aux Jeunesses communistes dès ses quinze ans[ 1] , [ 4] , [ 3] et intègre le Comité Central du Parti Communiste d'Espagne durant la Guerre Civile Espagnole (1936-1939)[ 1] , [ 4] , [ 5] . Elle a participé aux combats contre les forces nationalistes de Franco en prenant part à la défense de Madrid avec celui qui allait devenir son mari, Eugenio Mesón, important leader des Jeunesses socialistes unifiées , arrêté après le coup d'état de Segismundo Casado [ 6] et fusillé par un conseil de guerre franquiste en 1942 [ 1] . En 1940 , elle fut une collaboratrice des groupes urbains appelés « Cazadores de ciudad »[ 5] dans la Guérilla du Llano.
Rue Juana Doña à Madrid.
Elle fut condamnée à mort lors d’un conseil de guerre tenu contre ces groupes en 1945 [ 5] , accusée d'un attentat contre l'ambassade d'Argentine [ 1] . En 1947 , à l'occasion de la visite d'Eva Perón en Espagne, et grâce à son intervention[ 1] , [ 3] , sa peine est commuée: elle est condamnée à trente ans de réclusion. Elle resta emprisonnée dix huit ans[ 3] , [ 5] . Après sa libération, elle a été activiste au syndicat des Commissions Ouvrières clandestines[ 4] , [ 3] , [ 5] . Après la mort de Franco, pendant la Transition , elle fut candidate du PCE (Trabajadores de Madrid) au Sénat en 1977 [ 7] , et commença sa collaboration à la publication du parti, Mundo Obrero [ 2] , [ 4] , [ 5] , puis s'intégra à l’Organisation révolutionnaire des travailleurs (ORT)[ 4] , [ 5] . En 1984 , elle participa à la fondation du Parti Communiste des Peuples d'Espagne [ 5] .
Postérité
En 2018, la mairie de Madrid donne son nom à une rue (appelée jusque-là Bataille de Belchite ).
Publications
1977, Mujer .
1978, Desde la noche y la niebla (mujeres en las cárceles franquistas), « Depuis la nuit et le brouillard (femmes dans les prisons franquistes) » , Prologue d'Alfonso Sastre . Madrid. Ediciones de la Torre.
1992, Gente de abajo (no me arrepiento de nada), « Gens d'en bas (je ne regrette rien) » , prologue Manuel Vázquez Montalbán . Madrid. A-Z Ediciones y Publicaciones.
2002, Témoignage dans le livre de Ricard Ninyes Irredentas : las presas politicas y sus hijos en las carceles franquistas [ 5] .
2003, Querido Eugenio (una carta de amor al otro lado del tiempo) « Cher Eugenio (une lettre d'amour à l'autre côté du temps) » , prologue de Manuel Vázquez Montalbán. Barcelone. Lumen.
Bibliographie
Ramos Mesonero, Alicia (2012). Mémoire Des Prises De Franco. Huerga Et Fierro Éditeurs. (ISBN 9788483749555 )
Références
↑ a b c d e et f « Juana Doña », sur Babelio (consulté le 7 août 2015 )
↑ a b et c Ediciones El PaÃs , « Juana Doña, militante comunista y feminista » (consulté le 8 août 2015 )
↑ a b c d et e « Femmes républicaines », sur www.javilarrauri.com (consulté le 8 août 2015 )
↑ a b c d et e « LA AVENTURA DE LA HISTORIA », sur www.elmundo.es (consulté le 7 août 2015 )
↑ a b c d e f g h et i Collectif Sarka-SPIP , « DONA JIMENEZ, Juana - Los de la sierra », sur losdelasierra.info (consulté le 7 août 2015 )
↑ Ediciones El PaÃs , « Una escritora vital » (consulté le 8 août 2015 )
↑ « Blanco y Negro (Madrid) - 08/06/1977, p. 33 - ABC.es Hemeroteca », sur hemeroteca.abc.es (consulté le 8 août 2015 )
Liens externes
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