Juana Doña

Juana Doña
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Biographie
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Juana Doña Jiménez (Madrid, - Barcelone, ) a été une dirigeante communiste, féministe, syndicaliste et écrivaine espagnole.

Dernière femme condamnée à mort en Espagne, Juana Doña était, pour son ami l'écrivain Manuel Vázquez Montalbán, la « seconde dame du communisme espagnol Â» après la Pasionaria, Dolores Ibárruri[1],[2]. Elle participera également à la fondation du Mouvement de libération des femmes (MLF)[2],[3].

Biographie

Elle entre aux Jeunesses communistes dès ses quinze ans[1],[4],[3] et intègre le Comité Central du Parti Communiste d'Espagne durant la Guerre Civile Espagnole (1936-1939)[1],[4],[5]. Elle a participé aux combats contre les forces nationalistes de Franco en prenant part à la défense de Madrid avec celui qui allait devenir son mari, Eugenio Mesón, important leader des Jeunesses socialistes unifiées, arrêté après le coup d'état de Segismundo Casado[6] et fusillé par un conseil de guerre franquiste en 1942[1]. En 1940, elle fut une collaboratrice des groupes urbains appelés « Cazadores de ciudad  Â»[5] dans la Guérilla du Llano.

Rue Juana Doña à Madrid.

Elle fut condamnée à mort lors d’un conseil de guerre tenu contre ces groupes en 1945[5], accusée d'un attentat contre l'ambassade d'Argentine[1]. En 1947, à l'occasion de la visite d'Eva Perón en Espagne, et grâce à son intervention[1],[3], sa peine est commuée: elle est condamnée à trente ans de réclusion. Elle resta emprisonnée dix huit ans[3],[5]. Après sa libération, elle a été activiste au syndicat des Commissions Ouvrières clandestines[4],[3],[5]. Après la mort de Franco, pendant la Transition, elle fut candidate du PCE (Trabajadores de Madrid) au Sénat en 1977[7], et commença sa collaboration à la publication du parti, Mundo Obrero[2],[4],[5], puis s'intégra à l’Organisation révolutionnaire des travailleurs (ORT)[4],[5]. En 1984, elle participa à la fondation du Parti Communiste des Peuples d'Espagne[5].

Postérité

En 2018, la mairie de Madrid donne son nom à une rue (appelée jusque-là Bataille de Belchite).

Publications

  • 1977, Mujer.
  • 1978, Desde la noche y la niebla (mujeres en las cárceles franquistas), « Depuis la nuit et le brouillard (femmes dans les prisons franquistes) Â», Prologue d'Alfonso Sastre. Madrid. Ediciones de la Torre.
  • 1992, Gente de abajo (no me arrepiento de nada), « Gens d'en bas (je ne regrette rien) Â», prologue Manuel Vázquez Montalbán. Madrid. A-Z Ediciones y Publicaciones.
  • 2002, Témoignage dans le livre de Ricard Ninyes Irredentas : las presas politicas y sus hijos en las carceles franquistas[5].
  • 2003, Querido Eugenio (una carta de amor al otro lado del tiempo) « Cher Eugenio (une lettre d'amour à l'autre côté du temps) Â», prologue de Manuel Vázquez Montalbán. Barcelone. Lumen.

Bibliographie

  • Ramos Mesonero, Alicia (2012). Mémoire Des Prises De Franco. Huerga Et Fierro Éditeurs. (ISBN 9788483749555)

Références

  1. ↑ a b c d e et f « Juana Doña Â», sur Babelio (consulté le )
  2. ↑ a b et c Ediciones El País, « Juana Doña, militante comunista y feminista Â» (consulté le )
  3. ↑ a b c d et e « Femmes républicaines Â», sur www.javilarrauri.com (consulté le )
  4. ↑ a b c d et e « LA AVENTURA DE LA HISTORIA Â», sur www.elmundo.es (consulté le )
  5. ↑ a b c d e f g h et i Collectif Sarka-SPIP, « DONA JIMENEZ, Juana - Los de la sierra Â», sur losdelasierra.info (consulté le )
  6. ↑ Ediciones El País, « Una escritora vital Â» (consulté le )
  7. ↑ « Blanco y Negro (Madrid) - 08/06/1977, p. 33 - ABC.es Hemeroteca Â», sur hemeroteca.abc.es (consulté le )

Liens externes

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