En 1753, le roi Ferdinand VI d'Espagne appelle Giaquinto à Madrid, lequel y va, accompagné de José del Castillo. Del Castillo reprend ses études à l'Académie de San Fernando et gagne la médaille d'or au concours de 1756, ainsi que la bourse officielle à Rome en 1758, où il part, tout jeune marié.
Il coïncide là-bas avec Juan de Villanueva, qui voyage en Italie, puis rentre à Madrid en 1764.
Le , il est élu Académicien de mérite à l'Académie de San Fernando, mais échoue dans son ambition de devenir Peintre de la Chambre du Roi. Il essaye également de devenir directeur de la Fabrique royale de tapisserie, avec le soutien du comte de Floridablanca, mais Ramón Bayeu, porté en très haute estime à la Cour, s'y oppose. Peu après la mort de celui-ci, il essaye à nouveau, mais sans plus de succès.
Œuvre
Del Castillo est reconnu pour sa délicatesse, son élégance, ses couleurs agréables et rythmées, son tracé impeccable. Il a été très prolifique, aussi bien en huile sur toile, en gravure qu'en carton[1].
Il est parfois considéré comme appartenant plus aux courants européens qu'aux espagnols, représentés par Francisco de Goya et les frères Ramón et Francisco Bayeu.
Sont particulièrement remarquables ses cartons pour tapisserie, dont certains sont d'une taille énorme et toujours présents dans le Musée d'histoire de Madrid et musée national du romantisme(es) de Madrid, ainsi qu'au ministère de l'Éducation (où sont notamment conservés El jardín del Buen Retiro, El estanque del Buen Retiro, La pradera de San Isidro). Une collection de peintures est également conservée à l'Académie de San Fernando[2].
↑Les peintures conservées à l'Académie de San Fernando ont été exécutées sous la recommandation de Antonio Ponz, afin de diffuser les trésors espagnols au moyen de gravures de la Calcographie nationale sur les Travaux d'Héraclès — qu'avait réalisé al frescoLuca Giordano pour la décoration murale du Salon des royaumes du Palais du Buen Retiro —, aujourd'hui disparues.
(es) Antonio Albardonedo Freire, « Una Nueva Copia de José del Castillo de los Desaparecidos Frescos de Luca Giordano en el Casón del Retiro », Laboratorio de Arte, no 20, , p. 229-251.
(es) A. MARTÍNEZ IBARRA, « Josef del Castillo », Boletín de la Sociedad Española de Excursiones, vol. XLI, , p. 62-70.
(es) Valentín de Sambricio, José del Castillo, vol. XXIII, Madrid, Archivo Español de Arte, , 273-301 p..
(es) Valentín de Sambricio, José del Castillo, pintor de tapices, Madrid, Instituto Diego Velázquez, .
(es) José Luis Morales y Marín, Pintura en España : 1750-1808, Madrid, Cátedra, , p. 222-229.
(en) Painting in Spain in the Age of Enlightenment : Goya and his Contemporaries (cat. exp.), Indianapolis, New York, Indianapolis Museum of Art, Spanish Institute, , p. 206-208, 218.