On perd sa trace en 1813 ; le lieu et la date de son décès restent inconnus.
Controverse
Durant des années, de fausses informations biographiques sont apparues à son sujet, le faisant passer tour à tour pour un homonyme de la même époque, un élève architecte de Ange-Jacques Gabriel ou encore un enfant d’esclave ayant fui la révolution à Haïti. Toutes ces informations sont erronées et c’est à la suite d'un travail généalogique poussé sur plusieurs générations que sa descendance a pu rétablir la vérité à son sujet.
Son homonyme, Joseph-Francois Mangin, né à Châlons-en-Champagne en 1764, est en fait toujours resté en France et s'est marié à Paris le [2].
Biographie
Joseph François Mangin est né le à Dompaire, dans le département des Vosges en France. Il est le fils de Jean-Baptiste François Mangin, chirurgien du roi et de Marie Anne Milot, tous deux originaires de Dompaire[1].
Il étudie le droit à l’université de Nancy d’où il sort diplômé en 1781[3] avant de partir pour Saint Domingue (aujourd’hui Haïti), une des plus riches colonies françaises de l’époque. A son arrivée sur l'île, il est embauché comme économe par Nicolas Odelucq sur le domaine Galliffet, connu pour être la plus grande plantation à sucre de la Plaine[4] du Nord, dans le quartier dit de la Petite-Anse où il reste environ huit mois avant de poursuivre sont périple colonial.
Après quelques années d'expérience en tant que géomètre, il est forcé de quitter l’ile à la suite de la révolution haïtienne de 1791-1804 et va s’installer aux États-Unis où il monte un cabinet d’architecte avec son frère cadet, Charles-Nicolas Mangin.
Il est couramment appelé « Joseph Mangin », et « Joseph F. Mangin » dans les correspondances militaires.
Carrière en ingénierie militaire
Le principal rôle militaire de Mangin, a été de réaliser des dessins et plans militaires[5].
Le , Mangin a « été reconnu et a prêté serment d'être un homme libre de […] [New York] City »[7], il est naturalisé américain[8],[9].
Le , il est nommé « arpenteur de cette ville[10] »[11]. Le , Ebenezer Stevens charge Mangin de travailler avec John Hills et George Fleming à l'élaboration des plans pour fortifier le port de New York[8]. Le , les plans pour la construction de la défense sur Governors Island de M. Mangin et M. Fleming et M. Hills sont achevés et sont envoyés au Secrétaire de la Guerre qui note qu'il les a reçus et les soumettra au Comité militaire de New York pour approbation[12]. Entre mi-septembre et mi-, Stevens charge Mangin de diriger l'achèvement des fortifications et des bâtiments érigés à Fort Jay(en) sur Governors Island[13]. Mangin écrit, le , à son supérieur Alexander Hamilton, qu'il a été embauché pour diriger la construction des batteries à New York et plus tard pour fortifier Governors Island. Il décrit ses qualifications d’ingénieur et cherche désormais un grade militaire et un salaire plus élevé[14].
Les archives militaires américaines montrent que Joseph-François Mangin était aussi ingénieur militaire dans la guerre de 1812 et qu’il aurait notamment continué de travailler sur les fortifications du port en 1801 et en 1813 pendant cette guerre[15].
Carrière d'architecte
Avant le Commissioners' Plan de 1811, le conseil communal de la ville a commandé à l'arpenteurCasimir Goerck et à son associé Mangin en 1797 un plan de développement de la ville. Ils ont livré leur plan qui comprenait un quadrillage d'amélioration rues de New York en 1803, mais il a été rejeté. Ils publieront ensemble, étant les deux arpenteurs de la ville de New York, le plan officiel de cette ville en 1803[16].
Entre 1801 à 1802, Mangin travaille en collaboration avec John McComb, Jr.(en) (1763-1853), tous deux remportent un concours en 1802 pour la conception de l'hôtel de ville de New York. On lui doit notamment sa façade de style néo-Renaissance[17] (une autre source dit : de style Louis xvi[18], et une autre ajoute : avec des détails décoratifs de la Renaissance française[19]). Il a été reconnu comme concepteur de talent.
↑Sur la citoyenneté américaine de Mangin, consulter MS Minutes of the New York Supreme Court, 19 janvier – 5 novembre 1796, sous la date du 7 mai 1796 (dans la Hall of Records (salle des archives) de New York).
↑Minutes of the Common Council of the City of New York, 1784-1831 (New York, 1917), II, 236, 238., 19 janvier-5 novembre 1796, sous la date du 7 mai 1796 (dans la Hall of Records (salle des archives) de New York).
↑(« il y avait Joseph-François Mangin […] auquel on doit l'exquise façade Louis XVI de New York City Hall. ») (« there was Joseph-Francois Mangin […] to whom we owe the exquisite Louis XVI façade of New York City Hall. ») Photos du New York City Hall.