Elle grandit dans un milieu aisé et intellectuel[1]. Son père, José Amar y Arguedas, est le médecin de chambre de Ferdinand VI, et sa mère est Ignacia de Borbón y Vallejo. Elle a six frères et cinq sœurs, son frère aîné étant Antonio José Amar y Borbón, presidente (gouverneur) de la Vice-royauté de Nouvelle-Grenade en 1802.
D'origine aragonaise, sa famille s'installe très tôt à Madrid. Elle reçoit dans la capitale une solide formation littéraire, notamment en latin, grec et dans les langues modernes.
Après son mariage de convenance à l'âge de 23 ans avec Joaquín Forts Piquer, de 47 années plus vieux qu'elle[2], elle décide d'être active dans sa vie professionnelle et occupe différents postes dans les institutions de l'époque.
En 1782, elle devient la première femme à adhérer à la Société économique royale de l'Aragon. Elle écrit et oriente son activité sur la défense des droits des femmes, notamment dans leur capacité à prétendre aux activités intellectuelles, politiques et administratives, ce qui suscite des controverses dans l'Europe d'alors[3].
Influencée par la pensée des Lumières des auteurs français et celle de John Locke, elle est l'une des pionnières de la pensée féministe en Europe[4].
Appelant de ses vœux le développement d'une éducation libérale, elle désapprouve, par exemple, que les filles soient éduquées dans des institutions religieuses[5].
↑(es) Santiago Navascués Alcay, « Josefa Amar y Borbón », sur El Periódico de Aragón, (consulté le )
↑Isabel Morant Deusa et Mónica Bolufer-Peruga, « Josefa Amar y Borbón. Une intellectuelle espagnole dans les débats des Lumières », Clio. Femmes, Genre, Histoire, no 13, , p. 69–97 (ISSN1252-7017, DOI10.4000/clio.640, lire en ligne)