Jorge Oteiza Embil naît le dans la maison Hendaia à Orio (Guipuscoa) village d'origine de ses grands-parents maternels, il sera baptisé à l'église San Nicolás. Son père, originaire de la ferme Olabezeta à Azkoitia bien que sa famille était d'origine navarraise.
Auteur d'œuvres comme la sculpture de la basilique Notre Dame d'Arantzazu (1947-1971), la maternité de l'école professionnelle de Buitrago (municipalité de la province de Soria dans la communauté autonome de Castille-et-León) (1973), la figure pour le retour à la mort. En 1959 il abandonne la sculpture. Auteur d'essais (Quosque tamdem 1963), de poèmes et un volume avec textes et eaux-fortes où il réfléchit sur l'art (Ley de cambio 1991).
Considéré comme le pionnier de la sculpture abstraite en Pays basque, Jorge Oteiza passera à l'histoire de l'art de ce siècle pour ses réussites sculpturales, réflexions théoriques autour de l'espace. Pour lui « l'expression du vide, l'occupation active de l'espace, doit se former par l'intermédiaire de la fusion d'unités formelles légères, celles-ci sont, dynamiques ou ouvertes et non par l'inoccupation physique d'une masse. »
Après son retour en Pays basque en 1948, son énergie vitale déclenche un débat et la rénovation de l'art basque via l'affirmation de son identité. Il fit partie de l'équipe 57[N 1]. Il est l'auteur de nombreux textes et essais qui ont influencé les générations suivantes de sculpteurs basques parmi lesquels Nestor Basterretxea[N 2], Quosque tendem (cité plus haut), essai de L'Interprétation esthétique de l'âme basque (1963) qui suscita un grand intérêt et sa suite Exercices spirituels dans le tunnel (1983). Dans ses écrits Oteiza pose les questions basiques de l'art, la sculpture du XXe siècle et ses principaux représentants. De forte personnalité et polémique dans ses critiques, dirigées surtout contre l'hispanisation du pouvoir culturel institutionnel, son œuvre se rapproche de l'art primitif dans le sens religieux et moral. Dans les années 1950, il arrive à une maturité artistique puis, entre 1958 et 1959, finalise sa carrière de sculpteur par ses connaissances Boîtes et Sphères vides. En 1957 il reçoit le prix international de sculpture à la biennale de São Paulo.
Le musée Oteiza à Alzuza en Navarre, conserve la collection personnelle d'Oteiza qui l'avait léguée à la fondation dans laquelle intervient le gouvernement de Navarre. Elle est composée de 1 650 sculptures et 2 000 pièces issues de son laboratoire expérimental (Laboratoire des Craies, Laboratoire des Papiers...), en plus des nombreux dessins et collages.
En 2007, l'année même où les douze croix enlacées de bronze qui commémorent l'enterrement du sculpteur et de son épouse Itziar furent dérobées, la prestigieuse Documenta de Cassel (Hesse) exposa des œuvres sélectionnées du sculpteur, et des photographies de taille naturelle de son laboratoire de Tizas, près d'œuvres d'artistes du moment sous le titre Notre antiquité est-elle la modernité ?.
↑Nestor Basterretxea Arzadun, né à Bermeo en Biscaye en 1924, écrivain, peintre et directeur de cinéma espagnol.
↑La Fondation Princesa-de-Asturias décerne chaque année depuis 1981 une récompense au travail scientifique, technique, culturel, social et humanitaire réalisé par des personnes. Elle compte 8 catégories : Communication et Humanitaire, Sciences sociales, Arts, Lettres, Recherches scientifiques et Techniques, Coopération internationale, Accord et Sport.
Références
↑(es) Juan Carlos Ier et Javier Solana Madariaga, « REAL DECRETO 1062/1985 de 19 de junio, por el que se concede la Medalla al mérito en las Bellas Artes, en su categoria de Oro, a las personas y Entidades que se citan », Boletin de Estado, Madrid, no 158, , p. 20959 (lire en ligne).