Né en 1988[1], Jonathan Guémas est le fils d'un technicien et d'une assistante maternelle établis à Bédée[2]. Ancien élève de l'École normale supérieure de Lyon, il est licencié en géographie et titulaire d'un master en histoire[n 1] et d'un autre en administration des institutions de recherche[3]. Il est élu sur une liste de gauche modérée[4] au conseil d'administration de l'ENS, où il est repéré par Gérard Collomb[2].
Il fait ses débuts en 2010 comme chargé de rédaction au cabinet de Collomb, président du Grand Lyon[3]. Il le suit lorsqu'il est nommé ministre de l'Intérieur en 2017[2].
Il rencontre Emmanuel Macron en 2015[4]. En 2016, il participe à la rédaction de son ouvrage Révolution, écrivant notamment un passage sur la Chine[5]. En parallèle, il prend une part active à la campagne présidentielle, ainsi qu'aux négociations avec le Mouvement démocrate en vue des législatives[4].
En 2018, Macron l'appelle auprès de lui pour le conseiller dans la rédaction de ses discours[2]. Selon Nicolas Poincaré, il est en 2022 « un des plus proches » de Macron[6]. Il rédige notamment certaines de ses allocutions lors de la crise du COVID, ainsi que le discours au Panthéon du [6]. On lui doit aussi certaines expressions qui font florès, comme le « droit à la vie tranquille »[4]. À en croire Marcelo Wesfreid du Parisien, avec Patrick Strzoda et Bruno Roger-Petit, il est généralement considéré comme un tenant d'une « approche ferme de la laïcité » et un soutien du « tournant sécuritaire » de Macron[5]. D'autres sources soulignent son engagement à gauche et son ancrage social-régalien, "sensible à la question du déclassement et à la fin de mois de des gens"[7].
Il devient directeur associé[4] chez Publicis à l'été 2022, mais revient auprès de Macron au début de 2024[8]. Proche de Clément Léonarduzzi, il est alors formé par celui-ci aux relations avec la presse[9]. Avec des ministres comme Stéphane Séjourné ou Gérald Darmanin[10] ainsi que d'autres conseillers dont Alexis Kohler, Clément Léonarduzzi, Roger-Petit et Pierre Charon[11], il est associé à la décision prise par le président de dissoudre l'Assemblée nationale[12],[13],[14].
Engagement politique
Lors des élections municipales de 2008, il est présent sur la liste de gauche emmenée par Loïc Berthelot[15] à Bédée[2].
Il se présente aux élections régionales de 2021 en Bretagne, sur la liste conduite par Thierry Burlot, en quatrième position pour l'Ille-et-Vilaine[2].
↑Camille Vigogne-Le Coat, « De Macron aux grands patrons, enquête sur l’influent M. Léonarduzzi », L’Obs, (lire en ligne).
↑« Dissolution de l’Assemblée nationale : les macronistes sous le choc et la tentation du sauve-qui-peut », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑« « A force de jouer avec le feu, le chef de l’Etat pourrait finir par se brûler, en entraînant dans l’incendie le pays tout entier » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑« Dissolution de l’Assemblée nationale : les macronistes sous le choc et la tentation du sauve-qui-peut », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )