John Lovelace, 3e baron Lovelace (1641 – ) est un homme politique anglais qui siège à la Chambre des communes entre 1661 et 1670. Il hérite ensuite du titre de baron de la pairie comme Baron Lovelace.
En 1661, Lovelace est élu député du Berkshire dans le Cavalier Parliament, et siège jusqu'en 1670. Il s’y fait la réputation d’un ardent Whig ; quoiqu'il se proclame puritain, c’est un bon vivant, adonné aux jeux et aux beuveries[3]. En fait, Lovelace est surtout anti-catholique : il fait scandale en maculant en public la convocation qu’un magistrat catholique lui a adressée ; cet acte inouï lui vaut une ferme réprimande du Conseil privé, et il est menacé de poursuites[4].
À la mort de son père, en 1670, il hérite du titre de pair de la Couronne[1]. Il gagne la confiance de ceux qui fomentent la Glorieuse Révolution, visant à remplacer le monarque catholique Jacques II par le stathouder Guillaume d’Orange.
Au mois de , il est cité à comparaître devant le Conseil privé de la Couronne, mais est relâché faute de preuve[3]. Il organise des réunions secrètes dans une cave de son hôtel particulier de Ladye Place à Hurley. Ayant appris que le stathouder Guillaume venait de débarquer en Angleterre, il part au devant du prétendant à la tête de 70 cavaliers, mais est arrêté et jeté dans les geôles du château de Gloucester. De nouveau libéré, il s'empare d’Oxford à la tête de 300 cavaliers et occupe la ville au nom de Guillaume[3]. Lovelace est capitaine des Gentlemen Pensioners en 1689, puis est nommé juge suprême d’Eyre (rive sud de la Trent[2]).
En 1692, victime de sa passion pour la boisson, Lovelace fait une chute dans les escaliers qui le laisse infirme[3]. Il meurt quelques mois plus tard, 1693 à Lincoln's Inn Fields[1].
↑Kenyon, J.P The Stuarts Fontana edition 1966 p.160 ; cet auteur remarque qu'un souverain plus intelligent que Jacques II aurait ignoré cet outrage, au demeurant de fort mauvais goût.