John Hammond est issu d'une famille aisée, il est le fils de John Henry Hammond I, à la tête d'un grand cabinet d'avocats new-yorkais, et d'Emily Vanderbilt Sloane Hammond(en) qui appartient à la famille Vanderbilt[1],[2]. Il prend des cours de piano dès ses quatre ans, puis il se met au violon. Dès l'âge de 10 ans, étant exempt du racisme de la haute bourgeoisie, il se montre curieux du monde afro-américain et grâce aux domestiques afro-américains de sa famille, il découvre le blues et les débuts du jazz. il flâne dans le quartier de Harlem pour acheter des disques des musiciens afro-américains. Lors d'un week end au lieu de se rendre à un cours de violon, il entre au The Harlem Alhambra pour écouter Bessie Smith, c'est une révélation. Pendant ses études à école préparatoire Hotchkiss School(en) de Lakeville dans le Connecticut[3], il passe ses temps libres dans les clubs de jazz et les speakeasys, il est souvent le seul blanc parmi les spectateurs. Définitivement conquis par la musique de jazz, il décide de vouer sa vie à la révélation du jazz et des jazzmen[4]. Puis il est admis à l'Université Yale de New Haven dans le Connecticut où il poursuit ses études musicales de violon et de violon alto[5]. Atteint d'un hépatite il quitte Yale pour se rendre à New-York[3].
En 1931, lors de l'affaire des Scottsboro Boys, John Hammond, révolté par un procès biaisé par le racisme, organise un concert afin de lever des fonds pour les neuf accusés, y participent Benny Carter et Duke Ellington. Le , il écrit pour l’hebdomadaire The Nation une plaidoirie des neuf où il dénonce une justice viciée par les lois Jim Crow[7],[8].
En 1933, il fait enregistrer le premier disque de Billie Holiday, alors qu'elle n'a que seize ans[9].
(en-US) John Hammond et Irving Townsend, John Hammond on Record : An Autobiography, Penguin Books, (réimpr. 1981) (1re éd. 1977), 432 p. (ISBN978-0-14-005705-8),
(en-US) Dunstan Prial, The Producer : John Hammond and the Soul of American Music, Picador, (réimpr. 2007) (1re éd. 2006), 368 p. (ISBN978-0-312-42600-2),
Notes et références
↑ a et b(en-US) Peter Keepnews, « John Hammond, Who Put His Money and Vision Where His Musical Taste Was », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )
↑ ab et c(en-US) « John Hammond, 76, Critic and Discoverer Of Pop Talent, Dies », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )