Il est né à Kettering dans le Northamptonshire le dans une famille pieuse et est élevé dans la foi baptiste réformée[1],[2]. Il suit de brillantes études au lycée de Kettering, maitrisant les humanitéslatines et le grec à l'âge de onze ans. Ni lui-même ni ses parents ne souhaitant l'exposer à l'enseignement religieux anglican prévalent dans l'enseignement supérieur britannique[1], le jeune homme continue à étudier en autodidacte dans tous les domaines, depuis la logique jusqu'à l'hébreu. L'amour de l'hébreu poursuivra Gill tout au long de sa vie ; il sera sans doute le meilleur hébraïste de son époque[1].
Vers l'âge de douze ans, Gill est vivement frappé par un sermon de son pasteur, William Wallis, sur le texte, « Mais l'Éternel Dieu appela l'homme, et lui dit : où es-tu ? » (Genèse 3:9)[2]. Ce message l'amène finalement à la conversion, mais ce ne fut que sept ans plus tard, à l'âge de 18 ans, que John Gill fait sa profession de foi publique. En 1718, il se marie avec Elizabeth Negus, membre de son église[3].
En 1748, Gill reçoit le titre de docteur honoris causa en théologie de l'université d'Aberdeen, cela, selon ses propres termes, "sans l'avoir cherché, pensé ou acheté"[1]. Les principaux ouvrages de cet auteur à la fois érudit, profond et prolifique sont les suivants :
The Doctrine of the Trinity Stated and Vindicated (Londres, 1731)
The Cause of God and Truth (4 tomes, 1735-1738), a retort to Daniel Whitby's Five Points
An Exposition of the New Testament (3 tomes, 1746-1748), which with his Exposition of the Old Testament (6 tomes, 1748-1763) forme son œuvre la plus grande.
A Dissertation on the Antiquity of the Hebrew Language (1767)
A Body of Doctrinal Divinity (1767)
A Body of Practical Divinity (1770).
Pensée
John Gill est le premier grand théologien et écrivain baptiste. Son œuvre a toujours une influence au XXIe siècle. La relation de Gill avec l'hyper-calvinisme dans le baptisme anglais est matière à débat. Peter Toon argumente que Gill est lui-même hyper-calviniste, et fait même de Gill le père de l'hyper-calvinisme baptiste. Tom Nettles argumente que Gill n'est pas un hyper-calviniste lui-même, mais est un précurseur de ce mouvement. Il reste une référence pour les hyper-calvinistes baptistes.
↑ a et b Timothy George, David S. Dockery, Baptist Theologians, Broadman Press, USA, 1990, p. 78
↑ a et b Edward E. Hindson, Daniel R. Mitchell, The Popular Encyclopedia of Church History: The People, Places, and Events That Shaped Christianity, Harvest House Publishers, USA, 2013, p. 157