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Professeure d’histoire de l’art Titulaire, Chaire de recherche du Canada en muséologie citoyenne Directrice, Partenariat Des nouveaux usages des collections dans les musées d’art (CIÉ/CO)
Johanne Lamoureux, née à Montréal le 22 juillet 1958, est historienne de l’art, spécialiste des questions d’art moderne et contemporain, d’historiographie et de muséologie. Elle est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en muséologie citoyenne depuis 2019, et dirige également le Partenariat Des nouveaux usages des collections dans les musées d’art (CRSH 2021-2028)[1],[2].
Éléments biographiques
Johanne Lamoureux poursuit des études de premier et de deuxième cycles en histoire de l’art à l’Université de Montréal. Dès 1980, elle enseigne cette discipline, dans une perspective interdisciplinaire puis intermédiale, d’abord à l’Université Concordia pendant près d’une décennie, puis à l’Université d’Ottawa (1987-1988). En 1990, elle soutient sa thèse de doctorat, rédigée sous la direction de Louis Marin, au Centre d’Histoire et de Théorie des Arts (CEHTA) de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS, Paris). Elle devient, la même année, professeure d’art contemporain au département d’histoire de l’art de l’Université de Montréal, qu’elle dirigera de 2003 à 2007. Ayant participé en 1997 à la création du Centre de recherche sur l’intermédialité (CRI), elle dirige de 2007 à 2010 Intermédialités : histoire, théorie et pratique des arts, la revue scientifique du Centre. Puis, elle assume entre 2014 et 2017 la direction du Département des études et de la recherche de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA), à Paris[3],[2].
Les recherches doctorales de Johanne Lamoureux portent sur la figure de la ruine dans la pratique pluridisciplinaire de l’artiste français Hubert Robert (1733-1808). Sa thèse examine plus particulièrement la prise en compte du lieu et le processus qu’elle désignera sous le vocable « insituation », envisagés comme dénominateurs communs des différents projets d’Hubert Robert, qui fut tour à tour peintre de ruines et d’actualités, concepteur de jardins, décorateur et conservateur au Museum du Louvre[6].[source insuffisante]
Parallèlement à la poursuite de ses études universitaires, elle s’engage sur le terrain de l’art contemporain par une pratique assidue de critique d’art, notamment à la revue Parachute, où elle participe au comité de rédaction de 1981 à 1988. Ses comptes rendus traitent principalement des œuvres d’installation, des transformations des pratiques in situ et site specific, puis de la rhétorique des grandes expositions d’art contemporain en Europe. En 1983, elle fait ses premières armes comme conservatrice invitée, en particulier avec l’exposition F(r)ictions : en effet(s) à la galerie montréalaise Jolliet[7],[8].
Commissariat d’expositions et rédaction de catalogues
À partir des années 1990, cette pratique curatoriale se développe en milieu universitaire et muséal. C’est dans un contexte tendu qu’à l’automne 1995, un premier grand projet, Seeing in Tongues: A Narrative of Language and Visual Arts in Québec/Le bout de la langue : la langue et les arts visuels au Québec, est inauguré à la galerie Belkin de l’University of British Columbia, onze jours seulement après le deuxième référendum sur l’indépendance du Québec. L’exposition réunit des œuvres de Gilbert Boyer, Geneviève Cadieux, Martha Fleming & Lyne Lapointe, Raymond Gervais, André Martin, Rober Racine, Louise Robert, Barbara Steinman et Louise Viger. Elle est accueillie l’année suivante à la Galerie de l'UQAM. En mettant en lumière, dans les arts visuels, les traces de l’obsession linguistique qu’elle a observée au sein des milieux culturels québécois, Johanne Lamoureux soulève des questions d’identity politics qui prolongent, en les déplaçant, ses recherches antérieures sur la prise en compte du lieu et les approches contextualisées des pratiques artistiques[9].[source insuffisante]
Entre 1998 et 2003, le Musée national des beaux-arts du Québec l’invite à commissarier les expositions Irene F. Whittome : bio-fictions (2000) et Doublures (2003). Elle conçoit ensuite, avec la collaboration de Charlie Hill et d’Ian Thom, la rétrospective de l’artiste canadienne Emily Carr (1871-1945). À cette occasion, elle propose et explore un concept d’exposition déployant le parcours de l’artiste en trois moments scénographiques hétérogènes qui portent et déconstruisent le scénario traditionnel de la découverte de l’artiste et de sa consécration[10],[11],[source insuffisante].
Principaux axes de recherche
Interpellée par la polémique entourant Vanitas : robe de chair pour albinos anorexique de Jana Sterbak, Johanne Lamoureux entreprend, à la faveur d’un fellowship du Musée des beaux-arts du Canada (1998), un vaste chantier de recherche intermédiale sur la rhétorique de cette controverse, qui s’ouvre sur la métaphore de la crudité du langage et, plus largement, sur l’imaginaire de la viande dans la modernité plastique et culturelle. De ces travaux critiques naissent un éventail d’écrits et de communications analysant aussi bien le traitement rhétorique de la viande chez Zola, Hergé ou le cinéaste Franju que les usages de la matière-viande dans les actions-performances de Carolee Schneemann ou Allan Sekula[12][source insuffisante].
À compter de 2013, la chercheuse fait graduellement passer sa focale de l’objet et de l’exposition à la collection. Avec Mélanie Boucher et Marie Fraser, elle fonde le Groupe de réflexion sur les Collections muséales et l’impératif événementiel/Convulsive Collections (CIÉ/CO) dans le but d’étudier la nouvelle temporalité que l’impératif événementiel induit au sein des collections muséales. Ce projet initial s’élargit en 2021 dans le cadre d’un Partenariat qui explore dorénavant les Nouveaux usages des collections dans les musées d’art et au terme duquel une profonde réflexion rétrospective et prospective sur les pratiques évolutives de constitution, de conservation, d’exposition et de médiation des collections muséales aura été menée (CRSH 2021-2028)[13].
Neil McWilliam, Neil, Constance Moréteau et Johanne Lamoureux (dir.), Histoires sociales de l’art : une anthologie critique, t. 1-2, Paris et Dijon, INHA et Presses du Réel, (lire en ligne)
Christine Ross, Olivier Asselin et Johanne Lamoureux (dir.), Precarious Visualities : New Perspectives on Identification in Contemporary Art and Visual Culture, Montréal et Kingston, McGill-Queen’s University Press, , 448 p. (ISBN9780773533851, lire en ligne)
Johanne Lamoureux, Profession : historienne de l’art, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, (lire en ligne)
Donald Preziosi et Postface critique de Johanne Lamoureux, In the Aftermath of Art, Londres et New York, Routledge, coll. « Critical Voices in Art, Theory, Culture », (lire en ligne)
Johanne Lamoureux, L’art insituable : de l’in situ et d’autres sites, Montréal, Centre de diffusion 3D, coll. « Lieudit »,
Catalogues d’expositions
Johanne Lamoureux, An Inadequate History of Conceptual Art : Silvia Kolbowski, Paris, Institut National d’Histoire de l’Art,
Charles C. Hill, Johanne Lamoureux et Ian M. Thom (dir.), Emily Carr : nouvelles perspectives sur une légende canadienne, Ottawa et Vancouver, Musée des beaux-arts du Canada et Vancouver Art Gallery,
Charles C. Hill, Johanne Lamoureux et Ian M. Thom (dir.), Emily Carr : New Perspectives on a Canadian Icon, Ottawa et Vancouver, Musée des beaux-arts du Canada et Vancouver Art Gallery,
Johanne Lamoureux, « La rencontre de deux Amériques », dans Pierre Landry, Johanne Lamoureux et José Roca (dir.), Histoire des Amériques : « Nous venons en paix, Montréal, Musée d’art contemporain de Montréal,
Johanne Lamoureux, Irene F. Whittome : biofictions, Québec, Musée du Québec,
Johanne Lamoureux, Seeing in Tongues : A Narrative of Language and Visual Arts in Québec/Le bout de la langue : La langue et les arts visuels au Québec, Vancouver, University of British Columbia et The Morris and Helen Belkin Art Gallery, 1995 (édition bilingue)
Prix et distinctions
2007 : Membre de la Société Royale du Canada ; élue membre du Collège de nouveaux chercheurs et créateurs en art et en science en 2015[14]
2007 : Prix Melva J. Dwyer pour le catalogue de la rétrospective Emily Carr : nouvelles perspectives sur une légende canadienne, Ottawa et Vancouver : Musée des beaux-arts du Canada et Vancouver Art Gallery (codirigé avec Charlie Hill et Ian M. Thom(en))[15]
2007 : Fellowship du Stirling and Francine Clark Art Research Institute
2000 : Prix d’excellence en enseignement de l’Université de Montréal
1999 : Prix d’excellence en enseignement de la Faculté des arts et des sciences de l’Université de Montréal
1998 : Fellowship du Musée des beaux-arts du Canada
↑Johanne Lamoureux, L’art insituable : de l’in situ et d’autres sites, Montréal, Centre de diffusion 3D, coll. « Lieudit »,
↑Gilles Daigneault, « Des fictions tonifiantes », Le Devoir, , p. 28. (lire en ligne)
↑Paul Tiffet, « F(r)ictions: en effet(s) », Parachute, no 35,
↑Johanne Lamoureux, Seeing in Tongues : A Narrative of Language and Visual Arts in Québec/Le bout de la langue : La langue et les arts visuels au Québec, Vancouver, University of British Columbia et The Morris and Helen Belkin Art Gallery, 1995 (édition bilingue)
↑Johanne Lamoureux, Irene F. Whittome : biofictions, Québec, Musée du Québec,
↑Johanne Lamoureux, « Jana Sterbak contre Felix Holtmann : une guerre d’expertise », dans Lynn Hughes et Marie-Josée Lafortune (dir.), Penser l’indiscipline : recherches interdisciplinaires en art contemporain, Montréal, Optica, , p. 164-177.
↑ a et bAmélie Giguère, « Mélanie Boucher, Marie Fraser & Johanne Lamoureux (dir.), 2023. Réinventer la collection. L’art et le musée au temps de l’évènementiel », Culture & Musées, no 42, (lire en ligne)