João Fernandes Vieira, né en 1610 à Olinda et décédé le 10 janvier 1681, était un militaire et planteur portugais du XVIIe siècle, qui a compté parmi les principaux chefs de file dans la lutte pour l'expulsion des Hollandais du Brésil, réalisée en 1654.
Biographie
João Fernandes Vieira est né Francisco de Ornelas, en 1610 à Olinda, ville coloniale portugaise située en face de Recife, au Pernambouc. Il travailla dans le commerce à Olinda et participé, aux côtés des forces du chef militaire Matias de Albuquerque, à la résistance des portugais à la seconde des invasions hollandaises du Brésil en 1630, après la première en 1624 à Bahia.
Quelques années plus tard, il travailla à Récife pour un marchand juif néerlandais et nouveau propriétaire de moulin à sucre, Jacob Stachhouwer, un partenaire de la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales. Jacob Stachhouwer avait acheté le 27 mai 1637, pour 62000 florins[1], le moulin à sucre Saint Charles, confisqué à Charles Francisco, situé dans la Capitainerie du Pernambouc. Mais il a abandonné sa culture, reprenant le chemin des Pays-Bas en 1638.
Optant finalement pour la coexistence pacifique avec les envahisseurs[2], connaissant bien leur gouverneur Nassau-Siegen, João Fernandes Vieira accumula les propriétés rurales, et devint un riche propriétaire de plantations qu'il perdit plus tard en raison de la guerre.
Il a par ailleurs exercé de nombreuses fonctions politiques : échevin de la ville Mauritsadt (1641-1643)[2], fermier de la taxe sur le sucre et le bois brésil[2], et responsable de la poursuite des esclaves échappés[2].
En collaborant activement à l’installation et au fonctionnement du gouvernement
néerlandais, il a obtenu ses faveurs[2]. En 1645, il était propriétaire d’au moins cinq plantations de culture de la canne à sucre, dont l'achat n'avait pas encore été payé[2].
Vieira était deuxième dans la liste des débiteurs de la colonie que devaient le plus aux Néerlandais[2], avec une dette de 321000 florins[2], dépassée seulement par celle de Jorge Homem Pinto, qui dépassait un million de florins[2].
En 1642, Nassau-Siegen annula les dettes, auprès de marchands privés, des deux plus gros débiteurs, Jorge Homem Pinto et João Fernandes Vieira[3]. Il a ainsi récompensé les planteurs qui s'étaient pas retirés au sud du Brésil, en invoquant l’obéissance à la Couronne et aux ordres de Matthias de Albuquerque, par refus de vivre sous le joug hérétique[4]
Par la suite, Fernandes Vieira, en 1643 et 1644, a commencé à faire pression sur les autres débiteurs de la Compagnie des Indes occidentales[2]. Mais à la différence d'un troisième, Gaspar Dias Ferreira (1595-1659), qui fuira en Hollande en 1644, il est resté après le départ de Nassau-Siegen de Recife, en 1644 aux Pays-Bas.
C'est la période où il commença à s'opposer aux envahisseurs hollandais[2], assumant la direction de l' insurrection de 1645, visant à expulser les hérétiques du sol brésilien[2], et recevant le soutien de son ami, le prêtre Manuel Calado, qui appela le peuple à se battre depuis sa chaire[2].
Notes et références
- ↑ Atlas Digital da América Lusa [1]
- ↑ a b c d e f g h i j k l et m "os HOLANDESES NO BRASIL", par C.R. Boxer, édiations COMPANHIA EDITORA NACIONAL en 1957 [2]
- ↑ "A guerra holandesa: Conflito. Negociação. Imaginário" par Valdo Cabral de Mello, aux Editions Penguin-Companhia, 8 mars 2021 [3]
- ↑ Olinda restaurada: guerra e açúcar no Nordeste, 1630-1654, Valdo Cabral de Mello, aux éditions Editora 34 en 2007
Voir aussi
Articles connexes