Jinfengopteryx n'est connu que par un seul spécimen, répertorié sous le numéro CAGS-IG-04-0801, constitué d'un squelette articulé presque complet mesurant 55 cm de long. Il a été conservé avec de nombreuses empreintes de pennes, mais il lui manque sur ses pattes arrière les plumes servant au vol, présentes chez les dinosaures apparentés tels que Pedopenna ou Anchiornis. Plusieurs petites structures ovales jaune rougeâtre ont été également préservées avec ce spécimen, probablement des graines que le dinosaure avait mangées avant de mourir[1]. Le régime alimentaire est incertain : malgré le fait d'être un théropode, ce genre aurait pu être un herbivore[3].
Classification
Les auteurs de la description originale ont considéré Jinfengopteryx comme le membre le plus basal des Avialae, et un membre de la famille des Archaeopterygidae[1]. Dans une suite parue en 2007, ils ont comparé Jinfengopteryx et Archaeopteryx, en maintenant sa classification parmi les archaeopterygidés, sans fournir d'analyse phylogénétique[4]. Cependant, Luis M. Chiappe a souligné que Jingengopteryx semble avoir plus de caractères communs avec les troodontidés, comme une griffe élargie sur son deuxième orteil court, et de nombreux scientifiques soupçonnent qu'il pourrait appartenir à ce groupe[5]. En 2006, Xu et Norell également suggéré que Jinfengopteryx était un troodontidé, d'après la structure générale de son corps et les caractéristiques des dents[6]. Dans une analyse de 2007 concernant les relations entre les troodontidés, les dromaeosauridés, et les oiseaux primitifs, Turner et ses collègues ont également trouvé que Jinfengopteryx était un troodontidé, en notant qu'il est le premier spécimen de ce groupe avec des preuves de conservation de plumes[7].
En 2012, Turner et ses collègues ont défini une nouvelle sous-famille appelée Jinfengopteryginae. Les caractères uniques de cette sous-famille comprennent une grande fenêtre antéorbitaire et un os jugal bifurqué. Le spécimen IGM 100/1126 est le plus proche parent de Jinfengopteryx au sein du groupe[8]. Le cladogramme suivant est issu de l'analyse phylogénétique de ces auteurs[8].
↑ ab et c(en) Q. Ji, S. Ji, J. Lu, H. You, W. Chen, Y. Liu et Y. Liu, « First avialan bird from China (Jinfengopteryx elegansgen. et sp. nov.) », Geological Bulletin of China, vol. 24, no 3, , p. 197-205.
↑(en) F. Jin, F.C. Zhang, Z.H. Li, J.Y. Zhang, C. Li et Z.H. Zhou, « On the horizon of Protopteryx and the early vertebrate fossil assemblages of the Jehol Biota », Chinese Science Bulletin, vol. 53, no 18, , p. 2820-2827.
↑(en) Lindsay E. Zanno, David D. Gillette, L. Barry Albright et Alan L. Titus, « A new North American therizinosaurid and the role of herbivory in ‘predatory’ dinosaur evolution », Proceedings of the Royal Society B, vol. 276, no 1672, , p. 3505-3511 (DOI10.1098/rspb.2009.1029).
↑(en) S. Ji et Q. Ji, « Jinfengopteryx compared to Archaeopteryx, with comments on the mosaic evolution of long-tailed avialan birds », Acta Geologica Sinica (English Edition), vol. 81, no 3, , p. 337-343
↑(en) Luis Chiappe, Glorified Dinosaurs : The Origin and Early Evolution of Birds, Hoboken (N.J.)/Sydney, Wiley, , 192 p. (ISBN978-0-471-24723-4 et 0-471-24723-5).
↑(en) Xing Xu et Mark A. Norell, « Non-Avian dinosaur fossils from the Lower Cretaceous Jehol Group of western Liaoning, China », Geological Journal, vol. 41, , p. 419-437 (DOI10.1002/gj.1044).
↑(en) Alan H. Turner, Diego Pol, Julia A. Clarke, Gregory M. Erickson et Mark Norell, « A basal dromaeosaurid and size evolution preceding avian flight », Science, vol. 317, no 5843, , p. 1378–1381 (PMID17823350, DOI10.1126/science.1144066)
↑ a et bAlan H. Turner, Peter J. Makovicky et Mark A. Norell, « A review of dromaeosaurid systematics and paravian phylogeny », Bulletin of the American Museum of Natural History, vol. 317, , p. 1–206 (DOI10.1206/748.1).