En tant que secrétaire d'État à la Santé, Hunt offre un contrat aux médecins junior qui augmente leur salaire de base mais réduit le nombre d'heures qualifiantes pour un salaire supérieur (premium pay) ; le contrat stipule également que le travail du samedi compte pour des heures normales[3],[4],[5]. Les négociations avec la British Medical Association (BMA), le syndicat des médecins britanniques, ont échoué, menant à des grèves en 2016 pendant lesquelles les médecins junior ont seulement assuré les soins d'urgence[6],[7]. L'éditorialiste du British Medical Journal[8] et le président du conseil du BMA[9] avancent que Hunt a déformé les résultats de recherches pour appuyer son opinion que des patients perdaient la vie à cause d'un suivi inadéquat du National Health Service pendant le weekend. Le portefeuille de la Protection sociale lui est rajouté le . Sa réforme lui a valu le titre de « politicien de première ligne le plus détesté du Royaume-Uni », selon un sondage relayé par The Independent[10].
Pour justifier la réduction des aides sociales, il somme les bénéficiaires de longue durée de « prendre leurs responsabilités » et de réduire leur taux de fécondité, ajoutant que l’État n'aiderait plus les familles nombreuses dont les membres adultes n'ont pas d'emploi. Le journaliste Owen Jones lui reproche de « recycler un vieux préjugé sur les pauvres qui se reproduiraient sans frein, sur la mère célibataire rustaude qui pompe le maximum d’allocations en faisant une ribambelle d’enfants », et affirme que « seules 3,4 % des familles qui perçoivent ces aides depuis longtemps ont quatre enfants ou plus »[11].
Il fait campagne contre le Brexit lors du référendum de 2016. L'année suivante il affirme toutefois qu'il voterait en faveur du Brexit en cas de second référendum[10].
Candidat à l’élection de 2019 à la direction du Parti conservateur, il se qualifie pour le vote des adhérents du parti face à Boris Johnson après avoir obtenu 77 voix de députés au cinquième tour de scrutin (contre 160 pour Johnson et 75 pour Michael Gove)[13]. Contrairement à son adversaire, il se dit prêt à repousser la date fixée pour le Brexit (), tout en n’excluant pas à terme une sortie sans accord avec l’Union européenne[13]. Il est ensuite battu par Boris Johnson lors du vote des adhérents du parti, obtenant 46 656 voix et 33,5 % contre 92 153 voix et 66,1 % pour son adversaire.
Il révoque presque entièrement les mesures prises par son éphémère prédécesseur. Après avoir annoncé des « décisions difficiles » à venir, il réduit les aides énergétiques et envisage des réductions de dépenses dans les services publics[16].
Fortune
Il possède en 2012 une fortune estimée à 4,1 millions de livres sterling (4,8 millions d’euros)[11].
Résultats électoraux
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Notes et références
Notes
↑Le portefeuille de la Protection sociale est rajouté le 8 janvier 2018.
↑(en) Asa Bennett et Laura Donnelly, « How much are junior doctors paid, and why are they threatening to strike? », The Daily Telegraph, (lire en ligne)
↑(en) Denis Campbell, « Junior doctors condemn new contract they say could cut pay by 40% », The Guardian, (lire en ligne)
↑(en) « Jeremy Hunt letter to junior doctors in full », The Guardian, (lire en ligne)
↑(en) Charlie Cooper, « Junior doctors' strike live: Jeremy Hunt brands strike 'unnecessary' as poll shows high public support for stoppage », The Independent, (lire en ligne)
↑(en) « Junior doctors' strike: Get back to negotiating table – Hunt », BBC News, (lire en ligne)
↑(en) Charlie Cooper, « Jeremy Hunt's confrontation with junior doctors 'derailed the NHS' own work to deliver seven-day service' », The Independent, (lire en ligne)
↑(en) « Jeremy Hunt statement on weekend hospital care is misleading, experts warn », The Guardian, (lire en ligne)