Jean d'Arces serait né au cours de la décennie 1370[réf. nécessaire]. Il semble issu d'une famille noble originaire de Saint-Imier, près de Grenoble, dans le Dauphiné[1],[2].
La première mention de son nom date de l'année 1415[1].
Il participe au concile de Bâle. Il est l'un des électeurs, en , de l'antipapeFélix V[1],[2], duc de Savoie sous le nom d'Amédée VIII. En , Amédée VIII le désigne comme l'un de ses exécuteurs testamentaires[3]. L'année suivante, il soutient le duc contre le pape Eugène IV[3].
Il consacre, en 1445, l'église Saint-Maurice, de Bourg-Saint-Maurice, qui vient d'être reconstruite[5].
Il fait relever la façade de la cathédrale, dont les travaux se termineront en 1461[6]. Il fonde notamment, en 1454, une chapelle dédiée aux Innocents[6].
Tensions avec le duc de Savoie
Il est considéré comme l'un des derniers archevêques ayant pu tenir tête aux ducs de Savoie[5]. Malgré son opposition, son pouvoir temporel recule face à la pression savoyarde. Par ailleurs, depuis 1451, le duc a obtenu du Pape l'indult, c'est-à-dire la possibilité de désigner, en accord avec le Saint-Siège, les futurs évêques dans ses États[7].
En 1441, des tensions resurgissent en Tarentaise avec les agents du duc qui commettent des exactions, dépassant leurs prérogatives en contrôlant notamment les sujets de l'Église de Moûtiers[8]. Jean d'Arces obtient du duc de Savoie, Louis Ier, l'arrêt de ces contrôles[9]. Le contrôleur fiscal de l'évêché, en 1448, attente un procès contre le mestral de Salins, officier ducal[9]. Cependant, l'année suivante, il est arrêté et envoyé dans la prison de Salins[9].
Les officiers ducaux poursuivent ainsi leurs actions sur les terres épiscopales[9]. Jean d'Arces se tourne à nouveau vers le duc qui lui donne raison[6]. Cependant, en 1459, le duc demande, à titre gracieux, le soutien des hommes armés de l'archevêque[6]. Ce dernier consent, mais créant ainsi un précédent, puisque le duc refera des demandes de soutien militaire[6].
De fait, l'Église de Tarentaise, bien qu'étant souveraine, devenait dans les faits une partie du duché de Savoie[6]. En 1453, l'archevêque reçoit le soutien du pape dans sa lutte d'influence contre le duc[6]. Malgré tout, les officiers ducaux continuaient de s'immiscer dans les affaires de Tarentaise[6].
Mort et succession
Jean d'Arces meurt le , dans la cité épiscopale de Moûtiers[1],[5],[4].
↑ a et bAndré Borel d'Hauterive, Annuaire de la Noblesse de France et des Maisons souveraines, vol. 18e année, Grenoble, Allier Frères, (lire en ligne), p. 145-147, « Livarot (Arces, barons de) ».
Marius Hudry, Histoire des communes savoyardes : Albertville et son arrondissement (vol. 4), Roanne, Éditions Horvath, , 444 p. (ISBN978-2-7171-0263-5).