Jean Pierre Henri Lamorte est un homme politique français né le à Die (Drôme) et décédé le à Die. De tendance républicaine et progressiste, persécuté à la fin de la Deuxième République, il s'exile avant d’exercer des fonctions administratives et électorales lors des débuts de la Troisième République.
Biographie
Avocat, il s’engage dans la cause républicaine lors de la Deuxième République. La répression conservatrice vise notamment les sociétés secrètes, seul moyen que la gauche a de s’organiser devant les interdictions successives de réunions, les limitations de la liberté de la presse. Cette participation est assimilée à un délit, et il est condamné in abstentia le 12 mai 1851 à deux ans de prison[1]
Il est impliqué en 1851 dans l'affaire du complot de Lyon et se réfugie à Genève où il exerce sa profession d’avocat. Il est à nouveau jugé par contumace et condamné à 10 ans de prison. Il n’est autorisé à rentrer qu’après l’amnistie générale de 1859[1], mais ne rentre en France qu'en 1863.
En , il est nommé sous-préfet de Montélimar. En , il est élu représentant de la Drôme, mais doit démissionner en décembre, car ce mandat est incompatible avec son poste de sous-préfet. Il est nommé sous-préfet d'Orange en décembre. Il est révoqué après le .
En janvier 1876, il est élu sénateur de la Drôme et siège à gauche jusqu’à sa mort.
Notes et références
↑ a et bRobert Serre, ‘’1851. Dix mille Drômois se révoltent. L’insurrection pour la République démocratique et sociale’’, préface de Maurice Agulhon, co-édition Peuple libre/Notre temps, s.l., 2003. (ISBN2-912779-08-1 et 2-907655-42-6), p. 116.