Maréchal de France dès l’an 1283, il suivit le roi Philippe le Hardi dans la croisade d'Aragon de 1285. Pendant que Philippe faisait le siège de la ville de Roses, qu’il avait investie, le , il ne pouvait arriver à son camp aucun convoi, sans qu’il y eût un combat. On en attendait cependant un, lorsqu’on fut averti que le roi d’Aragon voulait l’enlever, et qu’à cet effet, il s’était mis, le , en embuscade entre Bagnols et Gérone, avec quatre cents chevaux et deux mille hommes de pied, l’élite de ses troupes. Philippe chargea le maréchal de Harcourt de soutenir et protéger ce convoi. Le maréchal étant parti, vers la fin de la nuit, avec le connétableRaoul de Nesle et cinq cents cavaliers, ils arrivèrent, le , à la pointe du jour, vers l’endroit où le roi d’Aragon s’était embusqué. Celui-ci commença alors une charge, que les Français reçurent avec beaucoup de bravoure et d’intrépidité. Ils chargèrent à leur tour avec le plus grand succès, et mirent les Espagnols dans une déroute complète. Le roi d’Aragon fut blessé dans cette action, et Gérone capitula, le .
Il avait épousé en premières noces Agnès de Lorraine, fille de Ferry IIIduc de Lorraine et de Marguerite de Champagne. Veuf et sans enfants, il se remaria vers 1275 avec Jeanne de Châtellerault et eut :
Marguerite, mariée à Robert seigneur de Boulainvillers et de Chepoy, puis à Raoul d'Estouteville seigneur de Rames.
Notes et références
↑André Davy, Les barons du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits et introuvables du patrimoine Normand », , 319 p. (ISBN978-2-91454-196-1), p. 64.