Issu d'une ancienne famille de marchands en draps précieux établie à Tours, fils de Jean Cartier, échevin de Tours, et de Françoise Maillet, Jean Cartier devient vicaire de La Ville-aux-Dames, un bourg située juste à l'est de Tours, en . Nommé prêtre de la paroisse en 1754, il soutient les demandes de réformes des habitants de La Ville-aux-Dames au moment de la rédaction des cahiers de doléances, ce qui le fait passer pour un exalté auprès de l'intendant d'Aine[1].
En 1791, Jean Cartier revient à Tours, où il reprend ses activités ecclésiastiques. Toujours officiellement curé de La Ville-aux-Dames, il ne peut cependant retourner dans sa paroisse, où il a été remplacé par le prêtre constitutionnel Duprat. Ayant acquis un domaine à Vouvray en 1792, c'est là qu'il reprend secrètement son ministère. Arrêté par la police révolutionnaire, il est reclus un temps au séminaire de Tours avant d'être déporté à Melun. Rentré en Touraine, il se cache quelque temps au château des Cartes, à Sonzay, en Gâtine tourangelle, à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Tours. Sous le Consulat, il revient vivre à Tours mais reste surveillé par les autorités[1].
Malgré la signature du Concordat en 1801, Jean Cartier ne peut redevenir prêtre de La Ville-aux-Dames. Désormais trop âgé pour exercer son ministère, il se retire chez son ami Guépin, nommé curé de la paroisse Notre-Dame-La-Riche, à Tours. C'est là qu'il meurt en 1810[1].