Jean-Pierre Farandou est né en 1957 à Bordeaux, dans le quartier populaire de Bacalan, au nord de la ville, d’un père agent des douanes à Bordeaux et d’une mère institutrice[2]. Il passe toute sa jeunesse dans ce quartier[3].
Il commence sa carrière au sein de la compagnie minière AMAX à Denver au Colorado avant de rejoindre le groupe SNCF en 1981, au sein duquel il effectue la suite de sa carrière.
Il y occupe d’abord différentes fonctions en production et marketing avant d’être nommé chef de projet pour le lancement du TGV Paris – Lille en 1993[4].
De 1993 à 1998, il est directeur général de Thalys International (filiale du groupe SNCF). Il reprend ensuite des fonctions au groupe SNCF (directeur des cadres RH en 1998 puis directeur adjoint Grandes lignes en 2000).
En 2002, il dirige l'entité régionale Rhône-Alpes[5], avant d’entrer chez Keolis (opérateur de transport public et filiale de la SNCF à 70 %) en 2004, en tant que directeur de Keolis Lyon[6],[7].
En 2006, il est nommé directeur de la branche SNCF Proximités (qui regroupe le Transilien, 20 TER et le groupe Keolis).
En 2012, il est nommé directeur général délégué du groupe SNCF et devient président du directoire de Keolis (63 000 salariés)[8].
À la tête de Keolis
Sous la présidence de Jean-Pierre Farandou, l’activité de Keolis croît significativement (de 4,4 milliards d’euros en 2011 à 5.4 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2017)[9],[10].
Jean-Pierre Farandou accorde une place importante à l’innovation, en développant par exemple des services de navette autonome[11],[12],[13].
Après son départ, il est remplacé à la tête de Keolis par Patrick Jeantet[14].
Dès son arrivée à la tête de la SNCF, il prône l'ouverture vers les syndicats, assurant vouloir « renouer le fil »[14],[16]. Il entend ramener de l'« apaisement » et de la « sérénité » et évoque la « transition ferroviaire »[17]. Au cours de la présentation de sa feuille de route, Jean-Pierre Farandou condamne les derniers mouvements sociaux liés à un droit de retrait des cheminots après un accident et délivre une première indication en ce qui concerne ses priorités : réduire les files d'attente et imposer, au plus tard à l'été 2020, une durée maximale de 30 minutes dans les files d'attente[18]. « Cela veut dire que j’accepte que l’on mette plus de personnel au guichet. Il n’y a pas de magie »[19].
En juillet 2023, il annonce la création à venir d'une filiale à 100 % détenue par la SNCF, SNCF Renouvelables, dans le but de répondre à l'urgence concernant l'approvisionnement en énergie[20].
En mai 2024, il est convoqué par Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, pour qu'il s'explique sur l'accord de fin de carrière afin d'éviter les grèves pendant les Jeux olympiques d'été de 2024. Cet accord « n’en finit pas de faire polémique » alors que la majorité des Français va devoir travailler deux ans de plus en raison de la réforme des retraites. La convocation a pour but d'expliquer comme il compte financer un accord qu’il a conclu avec les syndicats sans que le gouvernement en soit averti[21]. Il est annoncé qu'il ne sera pas renouvelé pour un deuxième mandat mais que son mandat est prolongé jusqu'à la fin des Jeux olympiques, « afin de garantir la bonne organisation des Jeux olympiques et paralympiques »[22]. Prolongé jusqu’en mai prochain, le PDG de la SNCF se verrait bien rester deux années supplémentaires au sein du groupe public. Il a proposé de se maintenir comme président non-exécutif jusqu’à ses 70 ans
[23].
Autres fonctions
Jean-Pierre Farandou a été président du GIE Objectif transport public de 2013 à 2015. Il a été président de l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP) de 2014 à 2017, date à laquelle Thierry Mallet, PDG de Transdev, lui succède[24].
En 2016, Jean-Pierre Farandou s’est investi, en tant que président de l'Union des transports publics et ferroviaires, dans la création de la convention collective nationale du secteur ferroviaire en France[25].
Il s’est aussi prononcé pour l’ouverture des données dans le secteur du transport[26] et contre la gratuité des transports publics en ville, dont il pense qu'elle peut avoir des effets pervers sur le respect du personnel par les usagers et la qualité du service[27].
↑Gérard Feldzer, « Transportez-moi. L'intelligence artificielle », Franceinfo, (lire en ligne, consulté le )
↑« "En 2040, une voiture sur deux sera autonome." Jean-Pierre Farandou (08/01/2018) - Radio Classique », Radio Classique, (lire en ligne, consulté le )
↑« Le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou : « Nous allons créer SNCF Renouvelables » pour produire de l’électricité », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )