Directeur de la collection Bibliothèque augustinienne, il consacre ses recherches à la patristique, ainsi qu'à certains aspects de la vie sociale pendant l'Antiquité tardive, comme la vie carcérale.
Polémique médiatique
À la suite de la diffusion sur Arte de la série télévisée L'Apocalypse, réalisée par Gérard Mordillat et Jérôme Prieur, également auteurs de l'ouvrage Jésus sans Jésus : la christianisation de l'Empire romain (2008), Jean-Marie Salamito a engagé une polémique avec les deux réalisateurs, les accusant notamment d'avoir déformé et isolé de leur contexte, dans une perspective anti-chrétienne, des propos d'experts et des citations d'auteurs[1]. Cette thèse, défendue également par Maurice Sartre dans son compte rendu des Chevaliers de l'Apocalypse publié dans Le Monde le , a suscité une tribune de protestation signée par plusieurs des chercheurs, universitaires et spécialistes de la période ayant participé à la série, dont Paul Veyne et Michel Tardieu. Cette tribune, dans laquelle les intéressés assurent que leurs propos n'ont pas été déformés par les réalisateurs, paraît dans Libération le [2].
Par ailleurs Jean-Marie Salamito a publié Monsieur Onfray au pays des mythes, dans lequel il entend réfuter divers propos de Michel Onfray, en particulier ceux que tient celui-ci dans son livre Décadence : vie et mort du judéo-christianisme (2017). Les principales assertions auxquelles il répond sont les suivantes : 1) Jésus n'aurait pas eu d'existence historique ; 2) saint Paul aurait été un impuissant névrosé qui aurait transmis son handicap à l'Église en lui enseignant la haine du corps ; 3) saint Augustin aurait prêché la violence contre les non-convertis ; 4) le christianisme aurait connu son essor essentiellement grâce à une violente coercition politique instituée par l'empereur Constantin et ses successeurs. Il reproche à Onfray son manque de méthode scientifique, ainsi qu'une certaine malhonnêteté dans le choix des sources[3],[4].
Engagement sociétal et politique
Catholique[5], Jean-Marie Salamito milite depuis 2012 au sein du collectif La Manif pour tous. Il fut notamment associé au mouvement des Veilleurs[6] et est un intervenant régulier du collectif (université d'été[7], radio[8], télévision[9], « Grenelle »[10]). Lors de ses interventions, il assure ne pas vouloir stigmatiser l'homosexualité (il se dit en effet favorable à l'union civile) ; il prend la défense d'une conception traditionnelle de la famille. Contre une « certaine dictature de la modernité », il appelle à « déconstruire la déconstruction »[réf. souhaitée].
Publications
Les Virtuoses et la multitude : aspects sociaux de la controverse entre Augustin et les pélagiens, Grenoble, Jérôme Millon, coll. « Nomina », 2005, 350 p. (ISBN2-84137-168-9)
Premiers écrits chrétiens, éd. publiée sous la dir. de Bernard Pouderon, Jean-Marie Salamito et Vincent Zarini, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 2016, LXVI-1 579 p. (ISBN978-2-07-013486-1)
↑Pierre-Antoine Bernheim, Fondation Noésis (Londres), Paula Fredriksen, Université de Boston, Robin Lane-Fox, Université d'Oxford, Yves Yves Modéran, Université de Caen, Marco Rizzi, Université catholique de Milan, Guy Stroumsa, Université hébraïque de Jérusalem, Michel Tardieu, Collège de France et Paul Veyne, Collège de France, « « L’Apocalypse » : nous ne sommes pas manipulés », Libération.fr, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Jean-Marie Salamito recadre Michel Onfray », La Vie, (lire en ligne).
↑« Michel Onfray démythifié : la leçon de Jean-Marie Salamito », Aleteia, (lire en ligne).
↑Les chevaliers de l'Apocalypse : réponse à MM. Prieur et Mordillat, Paris, Lethielleux & Desclée de Brouwer, 2009, p. 22.