Jean-Louis du Temple de Rougemont est issu d'une famille originaire de Chartres qui fut anoblie par charge à la Cour des monnaies de Paris (1769–1771).
Élève de l'École de cavalerie de Saumur, il est capitaine en 1942, lorsqu'il participe à l'organisation de la résistance dans le Sud-Ouest de la France, où il commande la zone pyrénéenne. Il devient lieutenant-colonel et premier adjoint du chef du Corps franc Pommiès[3]. Lors de l'intégration de certains corps de maquis de la Résistance dans la Première Armée en 1944, il est incorporé dans le 5e régiment de chasseurs d'Afrique sous le colonel Grout de Beaufort.
Il est nommé directeur de la division « Renseignement » de l'État-major général de la Défense nationale le en remplacement du général de brigade aérienne de Loustal.
Il est chef de la division du renseignement du Secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDN) au moment où éclate l'affaire Golitsyne. Le président Kennedy envoie une lettre au général de Gaulle pour le prévenir[4] que ce transfuge du KGB avait fait un rapport aux américains concernant les pénétrations réalisées par le renseignement russe dans les instances dirigeantes. Kennedy demanda que le général envoie à Washington un représentant des services français, et de Gaulle choisit Jean-Louis du Temple de Rougemont[5] (dont la mère, par ailleurs, était américaine). Celui-ci part à Washington avec une délégation conjointe SDECE-DST, qui comporte notamment Marcel Chalet, en tant qu'assistant anglophone[4].
Provenances Impériales : bibliothèque du général et de la comtesse du Temple de Rougemont : Paris, mercredi ; vente Galerie Charpentier, 2006
European biographical directory, Volume 2, 1991
(en) Jeffery T. Richelson, A Century of Spies:Intelligence in the Twentieth Century, 1997
Les officiers français de recrutement interne: (Armée de terre, Gendarmerie nationale, Corps techniques et administratifs des services communs et de l'armement) de 1875 à nos jours, 1997