Juriconsulte de confession protestante, professeur de droit et d'hébreu à l'Académie d'Alstorf, il s'est intéressé aux fondements littéraires traditionnels du judaïsme, en particulier au Talmud, dont il a publié en 1682 un recueil d'extraits du Sotah traduit en latin.
Partisan de la conversion des Juifs au christianisme, il dénonçait en même temps ce qu'il croyait être insultant dans le judaïsme pour les chrétiens, et les mesures prises par les chrétiens pour la conversion des Juifs[1]. En 1681, dans ses Tela ignea Satanæ[2], il publia une version de l'écrit juif antichrétien Toledot Yeshou[3].
Il est aussi l'auteur de la Commentatio de Sacri Romani Imperii libera civitate Norimbergæ, une vaste histoire de Nuremberg dont la seconde partie (p. 576) est une histoire des Minnesänger qui furent particulièrement brillants dans cette ville. C'est dans ce texte, intitulé De l'Art sublime et divin des Maîtres-chanteurs que Richard Wagner a puisé l'essentiel des connaissances qu'il utilisa pour écrire sa comédie lyrique[4]. Cette histoire est une source précieuse d'information sur cette institution.
Il s'est aussi intéressé à de nombreux autres sujets, comme l'histoire des Bohémiens.
Œuvres
Sotah,
Commentatio de Sacri Romani Imperii libera civitate Norimbergae, Altorf, 1697
Notes et références
↑Salomon Grayzel, Histoire des Juifs, Paris, Services techniques pour l'éducation, 1969, II. p. 58.
↑Johann-Christoph Wagenseil, Tela ignea Satanæ, Schoennerstaedt, 1681, consultable sur Google Livres.
↑Van Voorst, Robert E. (2000), Jesus Outside the New Testament: A Introduction to the Ancient Evidence, Wm. B. Eerdmans Publishing, 2000, pp. 122 et s. (ISBN0-8028-4368-9).
↑Victor Wilder, "Le Rituel des maîtres-chanteurs: Wagner et Wagenseil", in Revue wagnérienne, 1885