Jean-Charles Cavaillé naît le , à Dellys, situé à l'époque dans l'Algérie française. Élevé au lycée Duc-d'Aumale de Constantine, il étudie ensuite le droit musulman et le droit maritime à la Faculté d'Alger, comptant rester dans le pays[2]. En Algérie, il dirige le service contentieux de la Mutualité sociale agricole.
Il quitte l'Algérie en décembre 1962 pour s'installer en France, à Noyal-Pontivy, avec son épouse pharmacienne. Il déclare alors que "pour mieux s'intégrer, nous avons choisi de ne pas nous installer dans le Midi. On est reparti à zéro avec seulement 80 000 F en poche, investis dans la pharmacie de mon épouse"[3]. À son arrivée en France, il s'occupe jusqu'en 1963 du reclassement en France des rapatriés de la mutualité algérienne.
Parcours politique
En 1971, l'abbé Laudrin lui met le pied à l'étrier politique et lui propose de prendre la tête de la mairie de Noyal-Pontivy[4]. Maire de la commune de 1971 à 2001, il est conseiller général du canton de Pontivy de 1976 à 2004. Il est conseiller régional de Bretagne de 1981 à 1986, où il préside la commission des affaires économiques et des travaux.
Raymond Marcellin le propose comme candidat du RPR à la députation en 1978 dans la troisième circonscription du Morbihan. Il fait alors face à l'opposition d'Henri Le Breton dans son propre camp. Henri Le Breton accepte de se retirer au second tour en échange du soutien de ce dernier lors des élections sénatoriales 1983[5].
Député de la 3e circonscription du Morbihan entre le et le , il préside le Conseil général du Morbihan de 1998 à 2004, succédant à son "père en politique", Raymond Marcellin. Il centre son action sur le développement économique du centre-Bretagne, notamment en accompagnant la création de l'axe Triskell, initié en 1992, qui consiste à aménager en quatre-voies les liaisons entre Pontivy et Saint-Brieuc, Vannes et Lorient[6].