Né à Bruxelles, Jean-Baptiste de Champaigne gagne Paris en 1643, où son oncle le peintre Philippe de Champaigne, établi en France depuis 1621 et qui vient de perdre son fils unique, Claude, l'a appelé pour en faire son élève. Philippe de Champaigne va le former en même temps que Nicolas de Plattemontagne, dont le nom de famille originel était van Plattenberg. Le jeune garçon reçoit sa première formation dans l'atelier familial, puis parfait ses connaissances au cours d'un séjour à Rome, de 1658 à 1659. À son retour, il est associé aux chantiers royaux menés par son oncle, notamment dans l'appartement du roi au château de Vincennes. De même, il assura l'essentiel du décor de l'appartement du dauphin au palais des Tuileries.
Jean-Baptiste de Champaigne entre à l'Académie royale de peinture et de sculpture le , après avoir présenté son morceau de réception, Hercule couronné par la vertu et surmontant les vices et les passions, conservé au musée des beaux-arts de Lyon. Il est, comme son oncle, l'un des douze «anciens» fondateurs de l'institution, il participe très activement à sa vie en prononçant quatre conférences.
À partir de 1674 il participe aux décors du château de Versailles, notamment dans le salon de Mercure et l'oratoire de la reine. Parallèlement, Jean-Baptiste de Champaigne est connu et apprécié en tant que peintre religieux et reçoit à ce titre d'importantes commandes de tableaux d'autels, comme La Lapidation de saint Paul à Lystres, May de 1667, réalisé pour Notre-Dame de Paris, aujourd'hui au musée des beaux-arts de Marseille.
le , « M. de Champaigne le neveu sur la saison de l'Été du Poussin, sous le voile de l'Histoire de Ruth suppliant Booz de pouvoir glaner dans son champ », dans Conférences inédites de l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture, p. 119-123(lire en ligne)
le , « M. de Champaigne le neveu », dans Conférences inédites de l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture, p. 27-28(lire en ligne)
le , « M. de Champaigne le neveu contre le discours fait par M. Blanchard sur le mérite de la couleur », dans Conférences inédites de l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture, p. 29-34(lire en ligne)
le , « M. de Champaigne le neveu sur es Bacchanales du Poussin », dans Conférences inédites de l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture, p. 124-126(lire en ligne)
le , « M. de Champaigne le neveu sur les Pélerins d'Emmaüs du Titien », dans Conférences inédites de l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture, p. 127-135(lire en ligne)
le , « M. de Champaigne le neveu sur la Madeleine du Guide », dans Conférences inédites de l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture, p. 136-143(lire en ligne)
Notes et références
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[Guillet 1854] Georges Guillet de Saint-George, « Jean-Baptiste de Champagne », dans Mémoires inédits sur la vie et les ouvrages des membres de l'Académie royale de peinture et de sculpture, t. 1, Paris, J.B. Dumoulin, (lire en ligne), p. 346-349
[Lacroix 1856] Paul Lacroix, « Jean-Baptiste de Champagne, peintre », Revue universelle des arts, t. 4, , p. 327-336 (lire en ligne)
Dominique Brême (dir.), À l'école de Philippe de Champaigne, Évreux, musée d'Évreux, 2007.
Après Bernard Dorival, Jean-Baptiste de Champaigne a été particulièrement bien étudié, par Nicolas Sainte Fare Garnot, Dominique Brême et Frédérique Lanoë. Ce catalogue de l'exposition du 18 novembre 2007 au 17 février 2008 propose de nouvelles attributions qui élargissent considérablement l'œuvre de ce peintre et de son ami Nicolas de Plattemontagne.
Emmanuelle Brugerolles, Dominique Guillet, Le dessin en France au XVIIe siècle. Collections de l'École des beaux-arts de Paris, Paris, École nationale supérieure des beaux-arts, 2001.
Catalogue de l'exposition de l'École des beaux-arts du 12 janvier au 31 mars 2001.