Issu d'une famille noble de Picardie, fils de Joseph-François Le Cat, seigneur de Molagny et de Bazancourt, et d'Angélique Félicité de Rémy, Lecat de Bazancourt entre comme élève à l'école militaire en 1775. Il en sort, en , avec le grade de sous-lieutenant au 42e régiment de ligne. Lieutenant le , et capitaine l'année suivante, il fait en cette qualité la campagne d'Italie sous le général Bonaparte, et est fait chef de bataillon au commencement de l'an VIII, il est alors en Égypte. Il se distingue principalement au siège de Saint-Jean d'Acre, où il reçoit à la tête une blessure grave.
En l'an X, il est colonel du 4e régiment d'infanterie légère, grade qu'il occupe encore le 19 frimaire an XII, époque à laquelle il est décoré de l'ordre de la Légion d'honneur. Bazancourt, qui se fait remarquer à la bataille d'Austerlitz, en est récompensé par la croix de commandant de la Légion d'honneur, que Napoléon lui décerne le 11 nivôse an XIV ().
Signataire du jugement rendu à l'unanimité, le 30 ventose an XII, par la commission militaire chargée de prononcer sur la culpabilité du duc d'Enghien, il n'a siégé dans ce procès qu'en remplacement du colonel Colbert qui, désigné par le ministre, n'a point été trouvé chez lui au moment où sa nomination lui a été portée[1].
En , il est nommé commandant de la place de Valladolid. Après la campagne de Prusse, il est promu le général de brigade, et créé baron de l'Empire le , il a le commandement de Hambourg avec mission spéciale de veiller à l'observation du blocus continental. En 1809, il lit la sentence condamnant à mort Armand de Chateaubriand, émissaire de l'agence royaliste. Son cousin, l'écrivain François-René de Chateaubriand, malgré ses interventions, ne peut éviter l'exécution le jour du Vendredi-Saint, le dans la plaine de Grenelle. L'année suivante, il est désigné commandant en chef de la garde nationale de Paris. Affecté à Dantzig en 1812, il est nommé en 1813 commandant supérieur de la place, mais y est fait prisonnier de guerre l'année suivante[2].
Mis à la retraite lors de la première Restauration, il reçoit cependant, sous le nom de Lecat, la croix de chevalier de Saint-Louis. Mais ayant repris du service pendant les Cent-Jours, et commandé le département de la Manche puis celui d'Eure-et-Loir, il rentre définitivement dans sa position de retraite en et cesse depuis d'être employé.
En 2023, il donne son nom à la promotion de Nacarats (Secondes) de la Maison d'Education de la Légion d'Honneur de Saint-Denis en 2023. La promotion BAZANCOURT.
Coupé : le premier parti d'azur à trois besants d'or deux et un et de gueules au signe des barons tirés de l'armée, le deuxième d'or au sphinx de sable soutenu de gueules, brochant sur un palmier de sinople, accosté à dextre et à sénestre d'un croissant de gueules surmonté d'une étoile de même.[4]
Livrées : les couleurs de l'écu. Le verd en bordure seulement[4].
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 3, Bureau de l'administration, (lire en ligne) ;