Comme la plupart des menuisiers en sièges[1] du XVIIIe siècle, Jean-Baptiste-Claude Sené est issu d'une famille appartenant depuis longtemps à la corporation : son grand-père Jean, son père Claude I (1724-1792) et son frère Claude II (maître en 1769), ont exercé la même profession. Jean-Baptiste Sené naît à Paris le et acquiert la maîtrise le . Six mois plus tard, il s'établit dans le quartier des menuisiers et sculpteurs sur bois, à l'enseigne du « Gros Chapelet », rue de Cléry à Paris. En 1784, sa réputation est telle qu'il compte avec Georges Jacob, Jean-Baptiste Boulard et François II Foliot parmi les fournisseurs réguliers du Garde-Meuble. Il réalise quelques-uns des plus somptueux mobiliers en sièges destinés aux résidences royales. En 1789, il livra par exemple, sous la direction de l'architecte Jean-Jacques Huvé, l'ensemble du mobilier du château de Montreuil offert par Louis XVI à Madame Élisabeth, concevant notamment des chaises voyeuses particulièrement raffinées pour le salon turc.
ensemble de mobilier (un lit de repos, un fauteuil bergère, un écran à feu), pour Marie-Antoinette, pour le cabinet de toilette du château de Saint-Cloud, 1788.
musée du Louvre : paire de bergères « à la Reine » pour le château de Montreuil de Madame Élisabeth, 1789. Fauteuils bergère et voyeuse[2] en dépôt au Château de Versailles.
musée Nissim-de-Camondo : paire de voyeuses pour le salon turc du château de Montreuil de Madame Élisabeth, 1789.
Pierre Verlet, Le Mobilier royal français, Paris, Éditions d'art et d'histoire, . 2e édition, Paris, Picard, 1990-1999.
Bill Pallot, L'Art du siège au XVIIIe siècle en France, Paris, ACR Gismondi éditeurs, .
Bill Pallot, Le Mobilier du musée du Louvre, Dijon, Faton, .
Chika Minoda, Claude Sené, menuisier en sièges à Paris, au XVIIIe siècle et ses relations avec Jean-Étienne de Saint-Georges, menuisier en sièges, Paris, Université Paris IV-Sorbonne, (mémoire de master).