Je me suis fait tout petit est une chanson de Georges Brassens sortie en 1956, éponyme de l'album dont elle est la première chanson. Elle décrit l'amour de l'auteur envers sa compagne Joha Heiman.
Thématique
Dans le premier couplet, Brassens évoque un passé de dur à cuire qui se laisse à présent dominer par sa compagne. Il utilise notamment le champ lexical du chien qui se soumet à son maître : « je rampe et je fais le beau », « j'étais chien méchant », « me fait manger », « j'avais des dents d'loup ».
Dans le deuxième couplet, Brassens reprend l'opposition entre son passé d'homme libre et fier et son présent d'homme soumis. Ainsi, le « dur à cuire » devient « tout chaud, tout rôti ». Il évoque aussi l'aspect à la fois tendre et méchant de sa compagne : elle peut avoir des « dents de lait » ou « des dents de loup ».
Dans le troisième couplet, Brassens évoque le coté jaloux de Joha qui tue, « à coup d'ombrelle », une demoiselle que son homme admire. Cela peut être compris au sens littéral ou au sens figuré, en donnant l'image de Joha qui cache la vue de son homme avec son ombrelle.
Dans le quatrième et dernier couplet, le chanteur parle du « dernier supplice » qu'il subira, probablement lorsqu'il se mariera. Ainsi, l'auteur reprend l'expression « avoir la corde au cou » dans l'extrait « qu'on se pende ici, qu'on se pende ailleurs… s'il faut se pendre »[1]. Joha n'est ni la meilleure ni la pire des compagnes, mais s'il faut se marier, autant le faire avec elle.
Enfin, les couplets sont chacun suivis d'un refrain, quatre au total, dans lesquels Brassens donne une image enfantine de la demoiselle : elle « ferme les yeux quand on la couche », « fait maman quand on la touche », et le chanteur l'appelle « poupée ». Brassens avait en effet pour habitude de surnommer sa compagne « püpchen », qui veut dire « poupée » en allemand[2].
Reprises
Notes et références