Jardy entame sa carrière à la fin de son année de 2 ans sous la férule de son premier entraîneur, Philippe Allaire. Le cheval se qualifie le à Caen, avec une réduction kilométrique de 1' 22"3[2]. C'est d'abord au trot monté qu'il se met en évidence, s'imposant comme l'un des leaders de sa génération, avec à la clé des victoires dans le Saint-Léger des Trotteurs, le Prix de Vincennes et le Prix du Président de la République. Mais ses incursions au trot attelé montrent ses dispositions dans la discipline, comme en témoigne sa victoire dans le Prix Doynel de Saint-Quentin. En 2003, après un échec dans le Prix de Cornulier, où il est distancé pour ses allures, il se retire durant plusieurs mois et passe sous l'entraînement de Jean-Michel Bazire, qui axe sa carrière de cheval d'âge sur le trot attelé : Jardy ne fera plus qu'une seule apparition sous la selle, soldée par une nouvelle disqualification dans le Cornulier 2006. Entretemps, il est devenu l'un des meilleurs chevaux français, et se voit consacré durant le meeting d'hiver 2005-2006, avec une première victoire dans le Prix de Paris. L'hiver suivant, il fait encore mieux en s'octroyant l'accessit d'honneur dans le Prix d'Amérique de Gigant Neo et un deuxième Prix de Paris. S'il échoue dans l'Elitloppet 2006, sa victoire dans le Prix René Ballière l'année suivante, confirme sa polyvalence, lui que l'on cataloguait surtout comme un cheval de tenue. Au cours de l'hiver suivant, il se fait discret dans les courses préparatoires mais termine cinquième du Prix d'Amérique d'Offshore Dream et ajoute, à 10 ans et avant de partir à la retraite quelques mois plus tard, un troisième et dernier Prix de Paris à son palmarès, égalant ainsi Bellino II et Vourasie, triple lauréats de l'épreuve.