Jana Boková, née en à Prague (Tchécoslovaquie), est une documentariste et réalisatrice tchècoslovaque qui vit et travaille à l'étranger depuis son émigration en 1968. Elle est considérée comme une continuatrice du cinéma vérité dans le documentaire.
Biographie
Elle a étudié l'histoire de l'art à l'université Charles de Prague. En août 1968, elle se rend à une rencontre internationale d'étudiants d'art à Albach en Autriche et ne revient jamais en Tchécoslovaquie[1]. Elle émigre en France, où elle termine ses études à la Sorbonne à Paris[1] - elle obtient un doctorat ès arts, spécialisé dans la photographie et le surréalisme. Elle se rend ensuite aux États-Unis, où elle photographie pour divers magazines tels que Rolling Stone[2].
De retour en Europe, elle étudie à Londres à la National Film and Television School[1]. Son film de fin d'études a été supervisé par le célèbre cinéaste français Jean Rouch. En 1975, son premier film, Militia Battlefield, qui raconte la vie d'une chanteuse de bar et d'une strip-teaseuse à Londres, est distribué en France, reçoit un excellent accueil et remporte le premier prix du Festival international du jeune cinéma de Hyères[3]. Elle a écrit et réalisé le film dramatique Hôtel du Paradis en 1986, qui a été présenté hors compétition au Festival de Cannes 1987[4]. Depuis les années 1980, nombre de ses documentaires sont consacrés à la culture hispanique, le plus remarqué étant Havana en 1990. Elle a également réalisé des films sur Anthony Quinn (Quinn Running) et Eric Clapton (Eric Clapton & Friends)[5], ainsi que deux longs métrages.
Elle vit à Buenos Aires en Argentine tout en faisant de nombreux séjours à Londres et à Paris et réalise ses films en anglais, français et espagnol ; elle a réalisé le documentaire en tchèque Bye Bye Shanghai, sur le sort des émigrés tchèques. En 2002, elle a fait l'objet d'une rétrospective à la Cinémathèque française de Paris et, en 2018, au Museo del Cine Pablo Ducrós Hicken(es) de Buenos Aires[6].