Encore en 1743, Antoon Frans Cuvelier[2] en fait une adaptation, publiée à Dunkerque[3].
Écrivant pour un public urbain instruit, le savant humaniste De Condé a isolé les noyaux dramatiques de cet événement religieux pour ensuite les rassembler judicieusement dans une tension dialectique, tout en les enveloppant harmonieusement dans l'habit du théâtre classique, avec ses cinq actes et ses trois unités. La construction est équilibrée, le dessin des caractères est varié, le ton en général sérieux ; tous les éléments comiques, ou les intermèdes d'un même esprit, ont été évités et toute naïveté et infantilité ont été bannies. Toutefois, le pathos et la grandiloquence défigurent les sentiments, surtout ceux des personnages féminins.
Cependant, les actions désespérées de Judas, le remords de Pierre et, pour le reste, l'ensemble du cinquième acte demeurent remarquables[4].
Ressources
Références
↑Hermina Jantina Vieu-Kuik et Jos Smeyers, 1957, p. 355.