Jamil al-Assad

Jamil al-Assad
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Fonction
Membre du Conseil du peuple
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jamil al-Assad
Nationalité
Activité
Père
Fratrie
Autres informations
Religion
Parti politique

Jamil al-Assad (en arabe : جميل الأسد) né en 1933 et mort le , était le frère cadet du défunt président syrien Hafez al-Assad et l'oncle de l'ancien dirigeant syrien Bachar al-Assad. Il a siégé à l'Assemblée du peuple, le parlement syrien, de 1971 jusqu'à sa mort. Il était également commandant d'une milice mineure.

Activités

Alors que ses deux frères, Hafez et Rifaat al-Assad, imposaient la laïcité, Jamil était considéré comme profondément religieux[1]. Au cours des années 1980, Jamil a activement soutenu la conversion au chiisme duodécimain jafarite dans les montagnes de Lattaquié, en particulier parmi les membres de la communauté alaouite[2]. Il a envoyé des groupes d'Alaouites étudier le chiisme duodécimain en Iran[2]. Ils ont rendu la croyance chiite commune parmi leurs compatriotes alaouites à leur retour en Syrie[2]. Jamil a également construit des husayniyyas dans les montagnes, là où il n'y avait auparavant que des sanctuaires alaouites. Afin d'y rendre le chiisme plus acceptable, il a nommé un cheikh chiite à la tête de la mosquée alaouite al-Zahra dans la ville de Baniyas[2]. Il a également autorisé des responsables iraniens à entrer en Syrie pour réaliser des conversions au chiisme[3].

Dans les années 1980, il a créé une fondation (al-Murtada) basée à Lattaquié , qui a aidé ses compatriotes musulmans alaouites à faire le pèlerinage du Hajj à La Mecque. La fondation aurait également tenté de convertir les bédouins musulmans sunnites à la foi alaouite, provoquant la colère du Parti Baas laïc au pouvoir en Syrie[4]. Qu’elles soient vraies ou non, ces rumeurs ont provoqué des frictions avec la population majoritairement sunnite. Al-Murtada aurait également disposé d'une aile de milice, composée de alaouites, armée et équipée par la puissante division de sécurité intérieure de Rifaat al-Assad, les Compagnies de défense[1]. Al-Murtada a été interdite par Hafez al-Assad en 1983.

Décès

Jamil al-Assad est décédé le 15 décembre 2004, à l'âge de 70 ans, dans un hôpital français où il était soigné depuis environ un mois[5].

Références

  1. a et b Gary C. Gambill, « The Assad Family and the Succession in Syria », Middle East Intelligence Bulletin, vol. 2, no 6,‎ (lire en ligne)
  2. a b c et d Khalid Sindawi, « The Shiite Turn in Syria », Current Trends in Islamist Ideology, vol. 8,‎ , p. 82–107 (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  3. Rana Kabbani, « After Syria's year of revolution, the end of Assad is in sight », The Guardian,‎ 21 novembrr 2011 (lire en ligne)
  4. « Jamil Assad, 71; Uncle of Syrian President Bashar Assad Was in Parliament », Los Angeles Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Jamil Assad, 71, the youngest brother of the late Syrian... », Chicago Tribune,‎ (lire en ligne, consulté le )