Dans les années d'enfance de Jeanne d'Arc, Jacques d'Arc est propriétaire d'une vingtaine d'hectares de terres[1] : douze hectares de prés, quatre hectares de terres arables et quatre hectares de bois. Il est également propriétaire de sa maison et des dépendances. Sa maison, bien que construite en pierre, comporte uniquement trois pièces pour toute sa famille[2].
Des témoins du procès de réhabilitation de sa fille le qualifient de « pauvre laboureur » mais l'expression ne se réfère pas nécessairement à l'état de fortune. En réalité, il bénéficie vraisemblablement d'une certaine notoriété à Domrémy puisqu'il assume à plusieurs reprises une fonction de représentation de la communauté des villageois auprès d'importants personnages locaux, tel le seigneur Robert Ier de Sarrebruck-Commercy[3].
Il compte parmi les notables de Domrémy, occupant à partir de 1423 le poste de doyen, ce qui lui confère le pouvoir de procureur et percepteur (collecteur des impôts) et d'organiser la défense du village. Il signe avec d'autres notables locaux plusieurs actes essentiels pour les habitants du village[2].
Le roi Charles VII anoblit la famille de Jacques et d'Isabelle le en leur attribuant un titre symbolique héréditaire. L'anoblissement est enregistré par la Chambre des comptes le et permet à la famille de changer son nom en du Lys.
Enfants
Jacques d’Arc et Isabelle Rommée eurent cinq enfants :
↑Olivier Bouzy, « La famille de Jeanne d'Arc, ascension sociale d'un lignage roturier du XIVe au XVIe siècle », dans Guyon et Delavenne 2013, p. 36, fig. 1.
↑Bernard Mugnier, La basilique Sainte-Jeanne-d'Arc de Domrémy-la-Pucelle : monument national de la reconnaissance française à Jeanne d'Arc, Langres, Dominique Guéniot éditeur, , 483 p. (ISBN2-87825-216-0, présentation en ligne), p. 87.
Sources primaires
Ernest de Bouteiller ( éd.) et Gabriel de Braux ( éd.), La famille de Jeanne d'Arc : documents inédits, généalogie, lettres de J. Hordal et de Cl. du Lys à Ch. du Lys / publiées pour la première fois, par E. de Bouteiller et G. de Braux, Paris / Orléans, A. Claudin / Herluison, , IV-293 p. (lire en ligne).
Bibliographie
Rémi Boucher de Molandon, « La famille de Jeanne d'Arc. Son séjour dans l'Orléanais. D'après des titres authentiques récemment découverts », Mémoires de la Société archéologique et historique de l'Orléanais, Paris / Orléans, Société bibliographique / Herluison, t. 17, , p. 1-166 (lire en ligne).
Rémi Boucher de Molandon, « Jacques d'Arc, père de la Pucelle. Sa notabilité personnelle. D'après les textes déjà connus et des documents récemment découverts », Mémoires de la Société archéologique et historique de l'Orléanais, Paris / Orléans, Société bibliographique / Herluison, t. 20, , p. 301-326 (lire en ligne).
Olivier Bouzy, « La famille de Jeanne d'Arc, ascension sociale d'un lignage roturier du XIVe au XVIe siècle », dans Catherine Guyon et Magali Delavenne (dir.), De Domrémy... à Tokyo. Jeanne d'Arc et la Lorraine : actes du colloque universitaire international, Domrémy et Vaucouleurs, 24-26 mai 2012, Nancy, Presses universitaires de Nancy, coll. « Archéologie, espaces, patrimoines », , 408 p. (ISBN978-2-8143-0154-2, présentation en ligne), p. 33-44.
Jehan Leclerc de Pulligney défend les intérêts des habitans de Dompremey et de son seigneur lors d'un procès en 1428. Il remplace comme procureur Jacques d'Arc.