Son père, meunier travaillait dans le quartier de Revériaz, sur le cours de l'Hyères à Chambéry. Ses professeurs d'école puis de lycée, décelant ses talents artistiques, vont très tôt les encourager comme Benoît-Hermogaste Molin qui va le former au dessin et à la peinture à l'école de peinture de Chambéry. En 1879 il reçoit la médaille du prix Pillet-Will avec deux autres condisciples. Le , il part pour se perfectionner à Paris où il étudie en compagnie, entre autres, de Léon Germain Pelouse, de Louis Marie Adrien Jourdeuil, un savoyard comme lui[1],[2].
Ensuite il revient au pays natal pour pratiquer son art tout en exerçant le métier de négociant meunier. Il expose ses œuvres à la galerie Janin. En 1886, il devient membre de l'Union artistique qui avait été fondée en 1882 par Jules Daisay. À partir de 1897, il expose régulièrement au salon des Champs-Elysées à Paris et au salon de Lyon . L'année suivante, il entre aux Artistes français et par la suite devient membre de la Société des Peintres de Montagne. En 1900, Jules Daisay, conservateur du musée des beaux-arts de Chambéry, meurt : Jacques Morion le remplace et devient professeur à l'école de peinture.
À quarante-et-un ans, il meurt et un de ses élèves Jean Bugnard lui rend hommage lors de ses obsèques.