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Sous l'Ancien Régime, il a à maintes reprises changé de résidence.
Il entre au séminaire de Tours. En 1781, on le retrouve comme prieur commendataire de Sainte-Marie d'Eymet, dans le Périgord. Par la suite, il entre dans la Congrégation des Frères de la doctrine chrétienne, il devient enseignant au collège de Chaumont-en-Bassigny dans la Haute-Marne.
En 1780, on le trouve à Bordeaux muni de l'approbation de d'Alembert, de Lalande et de Vergennes. Il s'était proposé aux jurats, mais après leur refus, il s'est tourné vers l'intendant de la généralité de Bordeaux Nicolas Dupré de Saint-Maur qui l'a accueilli. Il a ouvert le un cours public et gratuit de mathématiques et d'architecture navale dans la salle des concerts de l'hôtel de l'Intendance. Il est correspondant de l'Académie des sciences de Paris. Il a fondé en mars 1783 la société Le Musée de Bordeaux[1] à l'imitation de celle de Paris. Il a été le fondateur avec L. G. de Clozanges (1747-1785)[2] et H.E. Gaufreteau de la Gorce (1744-1820)[3] du Journal de Guienne, première gazette quotidienne fondée à Bordeaux. Il a quitté Bordeaux vers 1786 après le départ de l'intendant Dupré de Saint-Maur[4].
À la veille de la Révolution, on ignore la raison, mais il se trouve dans son pays natal, à Perrusson.
La monarchie prend fin à l'issue de la journée du 10 août 1792 : les bataillons de fédérés bretons et marseillais et les insurgés des faubourgs de Paris prennent le palais des Tuileries.
En septembre, Dupont est réélu député d'Indre-et-Loire, le deuxième sur huit, à la Convention nationale[8]. Il est élu suppléant du Comité d'instruction publique dès le début de la session parlementaire[9]. En décembre 1792, durant son discours relatif à l'organisation des écoles primaires, il proclame son athéisme[10].
Il siège sur les bancs de la Montagne. Lors du procès de Louis XVI, il vote la mort, rejette l'appel au peuple mais ne participe pas au scrutin sur le sursis à l'exécution pour maladie[11]. En avril 1793, il est absent au scrutin sur la mise en accusation de Jean-Paul Marat[12]. En mai, il vote contre le rétablissement de la Commission des Douze[13].
Jacob Dupont présente sa démission pour des motifs de santé en prairial an II (juin 1794)[14]. Il est remplacé par Louis Champigny-Aubin en vendémiaire an III (septembre 1794)[15].
En nivôse an V (décembre ou ), il est surpris en train de violer une vieille femme atteinte de cécité. Il est arrêté et emprisonné. Le tribunal criminel de Seine-et-Oise le condamne à l'internement. Il est confié à sa famille qui en prend la responsabilité. Mais sa maladie s'aggrave, ses excentricités sont de plus en plus fréquentes, on finit par l'interner à Charenton où il meurt le [16].
Notes et références
↑Johel Coutura, « Le Musée de Bordeaux », Dix-Huitième Siècle, no 19, , p. 149-164 (lire en ligne)
↑Édouard Féret, « Dupont des Jumeaux (abbé) », dans Statistique générale, topographique, scientifique, administrative, industrielle, commerciale, agricole, historique, archéologique et biographique du département de la Gironde, t. III 1re partie Biographies, Bordeaux, Féret et fils libraires-éditeurs, (lire en ligne), p. 219
↑Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 34, p. 34.
↑Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 41, séance du 9 avril 1792, p. 406.
↑Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 47, séance du 8 août 1792, p. 582.
↑Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 45.
↑Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 59.
↑Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 535.
↑« Renvoi au comité des décrets d'une demande de démission du représentant Dupont, lors de la séance du 15 prairial an II (3 juin 1794) », Archives Parlementaires de la Révolution Française, vol. 91, no 1, , p. 259–259 (lire en ligne, consulté le )
↑« La Convention admet le citoyen Champigny-Aubin, député suppléant d’Indre-et-Loire, au nombre des représentants du peuple, lors de la séance du 5 vendémiaire an III (26 septembre 1794) », Archives Parlementaires de la Révolution Française, vol. 98, no 1, , p. 77–77 (lire en ligne, consulté le )
↑« Acte de décès de Jacob Louis Dupont », Archives départementales du Val-de-marne, Saint-Maurice, Registre d'actes, Naissances, Mariages, Décès, 1823, 1832 cote 1 Mi 383 vue 224 acte no 87, (consulté le ).