Fils de l'acteur et directeur de théâtre Abel Deval (1863-1938)[3], il fait des études de lettres à la Sorbonne à Paris.
En , il est appelé sous les drapeaux (le service durait alors deux ans). En raison d'une myopie extrême, il est affecté dans une unité d'intendance basée à Paris[4]. Le , il est très tôt informé de la mobilisation ; le soir, il croise le convoi transportant Jean Jaurès qui vient d'être assassiné[4]. Il passe ensuite trois ans à l'arrière, puis son unité de Services auxiliaires est affectée sur le front en 1917[4].
Jacques Deval a été marié cinq fois, dont une en 1936[5]. Il est notamment le père de Gérard de Villiers, de Bernard Eschasseriaux, de la scénographe Jacquie Deval[6] née de son épouse Anne-Marie Monet, et d'Alain Boularan-Deval (né en 1963) dont la mère est l'actrice Claude Godard, dernière épouse de Deval.
Les chansons coécrites avec Roger Fernay et mises en musique par Kurt Weill (alors réfugié à Paris avant son départ pour les États-Unis) sont très vite devenues populaires : Les Filles de Bordeaux, Le Grand Lustucru (adaptation de la chanson populaire Le Grand Lustukru recueillie par Théodore Botrel), Le Roi d'Aquitaine, J'attends un navire, le chœur Le Train du Ciel et Youkali, « tango habanera » à l'origine purement instrumental et adapté en chanson l'année suivante par Roger Fernay.
1947 : La Femme de ta jeunesse, pièce en trois actes, mise en scène de l'auteur, théâtre Antoine ()
1919 : Le Livre sans amour, poèmes, Fasquelle, Paris
1929 : Sabres de bois, Albin Michel, Paris
Souvenirs de la Première Guerre mondiale. Il dédie ce livre à plusieurs camarades du Service auxiliaire tués par un obus et signe « J. D., Service auxiliaire, 358e régiment d'infanterie, scribe, cycliste et infirmier à Vingré, à Roucy, à Godewaerswelde ».
1931 : Marie Galante, Albin Michel, Paris
En 1934, Jacques Deval adapte son roman en comédie musicale, sur une musique de Kurt Weill.
1934 : Prière pour les vivants, Albin Michel, Paris
En 1971, Jean-Claude Bonnardot en tire un film de télévision pour la première chaîne de l'ORTF mais qui reste inédit de par son caractère jugé trop sombre par la direction de l'époque.
1935 : Le Vieux Carnet rouge, Denoël et Steele, Paris
1937 : Rives pacifiques, Gallimard, Paris.
Souvenirs de voyages, notamment aux États-Unis.
1955 : Le Sage d'Ispahan, Albin Michel, Paris
1960 : Tigrane, roman, Julliard, Paris
1964 : Les Voyageurs, roman, Albin Michel, Paris
1969 : Afin de vivre bel et bien, Albin Michel, Paris
Aphorismes sur différents thèmes moraux, à l'intention de son fils Alain, alors âgé de 6 ans.
Officier de la Légion d'honneur (par décret du 22 août 1950 au titre de l’Éducation nationale, insignes remis par Léopold Marchand le 29 août 1951 - chevalier par décret du 9 juillet 1932 au titre de l’Éducation nationale, insignes remis par son père Abel Deval le 22 novembre 1932)[8].
Notes et références
Notes
↑Il disait s'appeler « Boularan de Cambajou ». « Deval reconnaissait que sa particule était fantaisiste, Cambajou est un hameau de Miolles, dans le Tarn, berceau de sa famille paternelle[2]. »
↑Et non 1895 comme parfois écrit, tel dans le Who's Who in France des années 1950.
Références
↑ a et bArchives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 6e arrondissement, registre des naissances de 1890, acte n° 1967 (vue 2/31) [1] avec mentions marginales de reconnaissance, de légitimation, de mariages, de divorce et de décès.