Jacques Carabain est né sous le nom de Jacob Frans Jozef Carabain, fils de Jacob Carabain et Jacoba Scheude Groothuijse. Il se marie à Helena Theodora Ricken et a trois enfants : Jean-Jacques, Émile-Chrétien et Victor Eugène. Deux de ses fils, Victor Carabain (né vers 1863) et Émile Carabain, sont également des artistes peintres ; Victor peint principalement des marines et Émile des natures mortes. Jacques Carabain a un petit-fils, Émile Carabain (né vers 1902) qui est sculpteur.
Jacques Carabain fait ses études à l'académie des Arts d'Amsterdam où il est élève de J. Schoenmaker-Doyer et V. Bing. Bien qu'en début de carrière il réalise des peintures marines et des paysages fluviaux, il se spécialise dans la représentation de paysages urbains. Carabain habite et travaille à Amsterdam jusque vers 1856 et déménage ensuite pour la Belgique, d'abord à Bruxelles, rue du Marché 18 et ensuite à Schaerbeek, rue Vifquin 54. Ses fils Victor et Émile conservent ce domicile après le décès de Jacques Carabain.
Ses sujets ne se limitent pas aux vieilles villes de Belgique ou des Pays-Bas, mais également à des paysages urbains pittoresques de pays qu'il a visités, tels que l'Italie, l'Allemagne, la France ou l'Autriche.
Comme ses collègues précités, Jacques Carabain a une préférence pour la représentation de quartiers moyenâgeux ou baroques ainsi que pour les vieilles églises, les alignements de façades, les places de marché, les fontaines, etc. animés de personnages colorés pris dans leurs occupations quotidiennes.
Il est très difficile de donner une chronologie exacte de ses œuvres, sauf naturellement lorsque celles-ci sont datées. Les dates des œuvres se trouvent au verso des tableaux sur des étiquettes que l'artiste rédigeait. Il y annote la date et la localisation de l'œuvre et signe l'étiquette. Ces étiquettes sont malheureusement fréquemment manquantes.
Le style de Jacques Carabain est très proche de celui de François Bossuet, bien que plus lumineux et un peu moins précis dans le détail. Il reprend également fréquemment des vieux thèmes à succès, comme c'est l'usage à son époque.
Vers 1885 il séjourne quelque temps en Australie et y expose à la Victorian Academy of Arts. Durant son séjour il peint notamment : Collins Street, Melbourne (1889) Town Hall, Melbourne (1890) et King William Street, Adelaide (1907).
W. & G. Pas, Dictionnaire biographique arts plastiques en Belgique. Peintres-sculpteurs-graveurs 1800-2002, Anvers, 2002.
P. Sanchez, Les Salons de Dijon 1771-1950, Dijon, 2002.
P. Piron, Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècles, Lasne, 2003.
(en) Roger Blackley, Commentaries on Jacques Carabain; The Guide: Auckland Art Gallery Toi o Tamaki, Auckland et Londres, Auckland Art Gallery Toi o Tamaki; Scala Publishers, 2001
E. Benezit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs; Librairie Gründ, Paris 1976 (ISBN2-7000-0151-6)