Jacques-Olivier Fourcade, alias Jacques Fourcade et Jacques Lambert (né au Chesnay le et mort accidentellement à Guerville le [1]), est un libraire-éditeur français de Paris. Il a fondé les Éditions J.-O. Fourcade et la revue bilingue Échanges.
Jacques-Olivier Fourcade[3],[4] fonde sa librairie La Comédie Humaine à Paris en 1926. En 1929, il lance les Éditions J.-O. Fourcade[5],[6], et embauche comme conseillers littéraires son ami l'écrivain Henri Michaux[4], et l'auteur-traducteur Jean Cassou[7] (futur fondateur du musée national d'art moderne).
De 1929 à 1931, les Éditions Fourcade publient Henri Michaux (Mes propriétés, 1929), Léon-Paul Fargue (Ludions, 1930), Milosz (Poèmes 1895-1927, 1929 ; Contes et fabliaux de la vieille Lituanie, 1930), Francis de Miomandre (Samsara, 1931), Eugeni d'Ors (Jardin des plantes, trad. Miomandre, Larbaud, Mercédes Legrand, Cassou, 1930), Azorín (Félix Vargas, 1931), mais c'est surtout en publiant L'Homme approximatif de Tristan Tzara en 1931 que les éditions Fourcade contribuent de manière majeure à la promotion de l'aventure moderne en littérature[4].
En 1929, Fourcade fonde aussi la « Revue trimestrielle de littérature anglaise et française » Échanges (OCLC3185434) alias Exchanges (OCLC173731537), qui paraît de 1929 à 1931. La revue publie entre autres le conte de Jules SupervielleL'Inconnue de la Seine (repris en 1931 dans L'Enfant de la haute mer) et l'accompagne d'une traduction en anglais.
En 1931, la crise oblige Fourcade à céder son fonds d'édition[4]. En 1948, sa librairie « Au parchemin d'antan » publiera Nous deux encore de son ami Michaux, sous le nom d'éditeur « J. Lambert & Cie[4] ». Plus tard, Fourcade contribuera au Club des libraires de France puis au Club de l'édition originale[4].
Jacques-Olivier Fourcade meurt dans un accident de la route en 1966[4]. Considéré comme l'« ami le plus proche de Michaux[2] », ils avaient été en correspondance jusqu'à la disparition de Fourcade. Michaux, qui l'avait déjà inclus dans son « Portrait d'homme » (1936)[8], écrira encore « Diagonales » (1975)[9] en son hommage[4].
Sources et références
Sources consultées
Maurice Imbert (2007), Notice biographique[10] de Jacques-Olivier Fourcade (archive WebCite)[11]
Maurice Imbert (1988), « Catalogue des ouvrages édités par Jacques Fourcade », in Bulletin du bibliophile, Paris : éd. Promodis, 1998, n° 2, p. 199-206
Maurice Imbert (1996), J. O. Fourcade, libraire-éditeur : bio-bibliographie. Suivi d'un hommage d'Henri Michaux à Jacques Fourcade et d'un hommage de Jacques Fourcade à Henri Michaux., [Combs-la-Ville] : M. Imbert (OCLC61315983), 45 p.
↑Cité in Florence de Lussy (dir.), Jean Cassou, 1897-1986. Un musée imaginé (catalogue d'exposition du musée national d'art moderne), Bibliothèque nationale de France, 1995 (ISBN978-2-7177-1935-2), p. 25 (« [Chronologie, 1929.] Olivier Fourcade fait appel à lui pour recruter des auteurs. ») et p. 76 (« Devenu en 1929 conseiller littéraire chez Fourcade, Jean Cassou contactait des auteurs et recevait des manuscrits »).
↑« Portrait d'homme » a paru dans la revue Mesures n° 2, 15 avril 1936, p. 101 ; repris dans Henri Michaux Cahier de l'Herne, 1966, p. 334-339.
↑Maison de ventes Kahn-Dumousset à l'Hôtel Drouot, février 2007, consulté via Auction.fr — Notice fournie dans un catalogue de ventes aux enchères à Drouot, en description du « Lot 93bis : Henri Michaux & Jacques Olivier Fourcade » contenant une édition originale de Nous deux encore de Michaux et des lettres de Michaux à Fourcade (Imbert est indiqué sur une page en annexe pour l'expertise du lot).