Jean-François-Louis Merlet ou J.-F. Louis Merlet, également connu sous les pseudonymes de L.M. Freneuse, Henri Harvey, Macouria et Jérôme de Valmondois, né le à Bordeaux, est le fils de Henri Merlet, employé à la mairie de Bordeaux et de Marie Suzanne Baqué[1].
Engagé volontaire pour 4 ans dans l'armée en mai 1896[2], il est incorporé au 142e régiment d'infanterie et rapidement réformé à Montpellier pour « endo-péricardie chronique et rhumatismes », en août de la même année. Mobilisé en octobre 1914, il est renvoyé dans ses foyers en mars 1915 pour obésité et emphysème, puis rappelé en octobre 1915 et affecté aux services auxiliaires de différents régiments[3] jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale.
Son acte de décès fait état de 3 mariages, il épouse :
Jeanne Rose Marie Bonnet (née en 1876 à Ruffec) le à Bordeaux et divorce par jugement du )[4]. Lors de son premier mariage, il est employé à la mairie de Bordeau et exempté du service militaire.
la danseuse exotique américaine Edith Langerfeldt, qui se produit comme La Sylphe[5], le à Sèvres (mariage dissous par jugement du [6]). Parmi les témoins on trouve le critique littéraire Emile Magne et le romancier Pierre Valdagne[7].
Il écrit Noël aux armées, poème dit au théâtre des Variétés de Toulouse en 1914[3]. Il est directeur de la revue Propos, secrétaire de rédaction des éditions Floréal et fonde une galerie d'art à Toulouse en 1918[9]. Dans Floréal, il écrit en 1922 un texte sur Albrecht Dürer sous le pseudonyme Jérôme de Valmondois[10] à côté de textes sous son vrai nom.
Aventurier, Jean-François-Louis Merlet devient un des princes du grand reportage du début XXe siècle. Il écrit des enquêtes et articles sur les pays d'Europe, d'Afrique ou d'Amérique du Sud, qu'il a visités pour la presse nationale et régionale, comme Grandes enquêtes, La Volonté, La France de Bordeaux et du Sud-Ouest, Le Petit Niçois, Les Dernières nouvelles de Strasbourg[11]. Un temps secrétaire du député de Guyane, Jean Galmot (1879-1928), son nom est associé à l'affaire Stavisky[12]. Il est l'auteur de plusieurs livres sur les conditions de vie des forçats dans les bagnes et notamment celui de Cayenne en Guyane : Vingt Forçats (1925), Au bout du monde. Drames et misères du bagne (1928), Roman d'un forçat (1932) et L'Or et les forçats (1935).
Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1925, avec cette citation : « a, depuis trente ans, par ses conférences, ses travaux littéraires et ses campagnes de presse, activement contribué au mouvement en faveur de la protection du travail et de la lutte contre les fléaux sociaux. Homme de lettres particulièrement distingué »[13].
En 1932, dans Si la presse voulait ! essai sur la paix, J.-F.-Louis Merlet et Gaston Delon, proposent que la presse utilise son immense pouvoir d’influence pour promouvoir la paix dans le monde, en diffusant des messages positifs et en dénonçant les horreurs de la guerre[14].
J.-F. Louis Merlet « succombe d'un mal lent et terriblement cruel[15] » à Gujan-Mestras le [16].
↑J.-F. Louis Merlet, Nitokris : légende de l'ancienne Égypte : poème, (lire en ligne)
↑J.-F. Louis Merlet et Thomas Salignac, Le marchand de masques : drame lyrique en deux actes, musique d'Albert Wolff, Paris, Enoch & Cie, (lire en ligne)