En 1915, elle est volontaire pour rejoindre les Scottish Women's Hospitals, équipe médicale entièrement féminine fondée par la suffragette et médecin écossaise Elsie Inglis qui soigne des blessés de guerre au domaine de Chanteloup à Sainte-Savine (Aube)[4]. Avec les « Dames écossaises », elle part à l'Armée française d'Orient au camp de Salonique puis dans la Serbie en guerre où les besoins médicaux sont particulièrement aigus. Après la clôture de sa mission en Serbie, elle accompagne la mission humanitaire de Muriel Paget(en) en Crimée pour assurer l'évacuation vers Constantinople des orphelins de la guerre civile russe. Elle raconte son expérience de guerre dans un livre publié en 1928, With a Woman's Unit in Serbia, Salonika and Sebastopol.
Elle note : « La plupart des infirmières avaient passé tellement de temps avec les Serbes qu'elles avaient appris leur langue et étaient en étroite sympathie avec eux. Nous étions un hôpital de l'armée serbe et prenions nos ordres directement de leur quartier général[5] ». Ce qui ne les empêche pas de marquer leur indépendance : « Bien sûr, nous tenions les hommes dans une étroite subordination ; ils étaient les travailleurs manuels, ils n'étaient pas chez eux à l'hôpital et ils faisaient ce que nous leur disions[6] ! ».
Suite de carrière
De retour en Écosse en 1920, elle reprend son poste au Royal Edinburgh Hospital, mais elle le quitte dès l'année suivante, lorsqu'elle épouse le major Thomas Jacomb Hutton[2]. Elle exerce ensuite au Maudsley Hospital(en) de Londres, le plus grand hôpital psychiatrique du Royaume-Uni[2].
L'école de médecine de Vranje en Serbie porte son nom.
Un timbre-poste à son effigie a été émis en Serbie en 2015.
Notes et références
↑Anita McConnell, « Hutton, Isabel Galloway Emslie, Lady Hutton (1887–1960) », in Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004
↑(en) Isabella Emslie Galloway, « Wassermann sero-diagnosis of syphilis in 200 cases of insanity », Edinburgh Medical School thesis and dissertation collection, (lire en ligne).
↑« Elsie Inglis », sur Royal College of Physicians of Edinburgh (consulté le ).
↑Cité par Gill Plain (dir.), Scotland and the First World War: Myth, Memory, and the Legacy of Bannockburn, Bucknell University, Lewisburg, 2017, p. 171.
↑Françoise Le Jeune, Paroles de femmes dans la guerre, CRINI, 2005, p. 107 [1]
Voir aussi
Sources et bibliographie
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Isabel Emslie Hutton » (voir la liste des auteurs) dans sa version du 28 février 2021.
Anita McConnell, « Hutton, Isabel Galloway Emslie, Lady Hutton (1887–1960) », in Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004 DOI10.1093/ref:odnb/71709
« Collection box and medals, associated with Scottish Women's Hospitals units and Dr Elsie Inglis », National Museum of Scotland [4]