H301, H317, H334, H413, P261, P280, P301+P310 et P342+P311
H301 : Toxique en cas d'ingestion H317 : Peut provoquer une allergie cutanée H334 : Peut provoquer des symptômes allergiques ou d'asthme ou des difficultés respiratoires par inhalation H413 : Peut entraîner des effets néfastes à long terme pour les organismes aquatiques P261 : Éviter de respirer les poussières/fumées/gaz/brouillards/vapeurs/aérosols. P280 : Porter des gants de protection/des vêtements de protection/un équipement de protection des yeux/du visage. P301+P310 : En cas d'ingestion : appeler immédiatement un CENTRE ANTIPOISON ou un médecin. P342+P311 : En cas de symptômes respiratoires : appeler un CENTRE ANTIPOISON ou un médecin.
L'iodoacétamide (IAA) est un composé organo-iodé de formule brute C2H4INO. C'est un agent alkylant utilisé dans la cartographie des peptides. Son action est semblable à celle de l'acide iodoacétique. Il est communément utilisé pour se lier de façon covalente avec le groupe thiol de la cystéine afin que cette protéine ne forme pas de liaison disulfure[6],[7]. Il est aussi utilisé dans les études sur l'ubiquitine comme inhibiteur des désubiquitinases (DUB) car il alkyle les résidus de cystéine sur le site actif des DUB. L'iodoacétamide peut également induire une gastrite légère et est utilisé dans les modèles de sensibilisationgastrique chronique (iodoacétamide 0.1% dans l'eau de boisson du rongeur durant 7 jours)[8]. Comme beaucoup d'autres agents alkylants, l'iodacétamide est très toxique. Sur les souris de laboratoire, il a été montré qu'il peut provoquer des tumeurs de la peau et affecter négativement leur reproduction.
Inhibiteur de peptidase
L'iodoacétamide est un inhibiteur irréversible de toutes les cystéine peptidases, ce mécanisme d'inhibition se faisant par alkylation des résidus cystéine :
Comparé à l'acide carboxylique, l'acide iodoacétique réagit de façon sensiblement plus rapide. Cette observation semble contradictoire avec la réactivité chimique standard de ces groupes fonctionnels, cependant l'existence d'interactions favorables entre le cationimidazolium de l'histidine et le groupe carboxylate chargé négativement semble être la raison de cette réactivité relative accrue par rapport à l'iodoacétamide[9].
↑(en) Smythe CV, « The reactions of Iodoacetate and of Iodoacetamide with various Sulfhydryl groups, with Urease, and with Yeast preparations », J. Biol. Chem., vol. 114, no 3, , p. 601–12 (lire en ligne)
↑(en) Laura Piqueras & Vicente Martinez, « Gastric hypersecretion associated to iodoacetamide-induced mild gastritis in mice », Gastroenterology, vol. 124, no 4, , A443 (lire en ligne)
↑(en) Polgar, L, « Deuterium isotope effects on papain acylation. Evidence for lack of general base catalysis and for enzyme-leaving group. interaction », Eur. J. Biochem., vol. 98, no 2, , p. 369–374 (PMID488108, DOI10.1111/j.1432-1033.1979.tb13196.x)