Rédigée entre 1935 et 1937 par Raymond Aron, l'Introduction à la philosophie de l'histoire. Essai sur les limites de l’objectivité historique[1] constitue le corpus de sa thèse en doctorat de philosophie, soutenue le à la Sorbonne sous la présidence de Léon Brunschvicg.
Il y mène essentiellement une réfutation du positivisme, pensée dominante dans le paysage philosophique français au moment de son édition, affirmant notamment : « c'est l'histoire elle-même qui me délivre de l'histoire ».
Selon Sylvie Mesure, chercheuse au CNRS, l'ouvrage porte sur « l'articulation entre une réflexion sur les conditions et les limites de la connaissance de la réalité historico-sociale (une philosophie des sciences sociales) et une analyse des actions historiques et des valeurs susceptibles de les animer ou d'en permettre le jugement (une philosophie de la politique)[2]. »
Aron précise lui-même dans l'ouvrage que celui-ci procède pour une bonne part, d'une décision prise en 1930 d'étudier le marxisme pour soumettre ses idées politiques à une révision philosophique, au sens d'une réflexion sur la philosophie marxiste de l'histoire, héritière de Hegel, fondement de ce qui fait du marxisme une philosophie de l'action historique.
↑Raymond Aron, Introduction à la philosophie de l’histoire. Essai sur les limites de l’objectivité historique, Gallimard 1938. Nouvelle édition revue et annotée par Sylvie Mesure, Gallimard, Poche, 1991
↑Note préliminaire à la l'édition française, Gallimard, 1991. page II