Le centre genevois pour la formation de cadres africains est créé par l'État de Genève avec la contribution de Jacques Freymond en 1961, avec le souci d'offrir aux cadres africains un centre d'accueil et de créer un lieu de réflexion et de recherche pour les personnes intéressées aux questions de développement.
Ce centre devient l'Institut africain de Genève l'année suivante puis prend le nom « Institut universitaire d'études du développement » en 1973[3]. L'IUED est né de la signature d'une convention avec l'Université de Genève, en 1977. Depuis cette époque, l'institut s'ouvre progressivement aux étudiants du monde entier[4]. L'IUED forme plusieurs générations de professionnels du développement en Suisse et dans le monde (y compris au niveau doctoral après 1995) et devient le centre d'un vaste réseau international. Très actif dans les projets de développement concret, l'IUED est également connu dans le monde francophone pour avoir proposé une alternative et un regard critique sur l'aide au développement, ainsi que pour sa revue, les Cahiers de l'IUED[5]. Il est également parmi les institutions pionniers en Europe dans le développement intellectuel de la perspective du développement durable.
Dès 1999, il s'allie à l'Institut universitaire de hautes études internationales pour créer le Réseau universitaire international de Genève (RUIG) dans le but de favoriser les échanges d'idées et les projets communs des institutions suisses, internationales et d'organisations non gouvernementales œuvrant dans le domaine des relations internationales[6]. La collaboration avec l'Institut universitaire de hautes études internationales (IUHEI) continue en 2005 avec la proposition d'un programme de séminaires communs aux deux instituts dans le cadre de la convention de Bologne[7]. En 2006, un accord de fusion est signé entre les deux institutions, qui se réunissent au sein de l'Institut de hautes études internationales et du développement le 1er janvier 2008[8].
La bibliothèque de l'IUED rassemble des documents sur le Sud et les études de développement[10].
"L’accent est mis sur les sciences sociales et le développement, ainsi que sur les sciences appliquées et les aspects techniques de la coopération. Ses prestations sont les suivantes : prêt de documents, prêt inter-bibliothèque, assistance et formation à la recherche documentaire, collectes des données sur les relations Suisse Tiers-Monde, archivage des films du festival Médias Nord Sud. Ses collections sont en libre accès. Espace cyberthèque."
Publication
L'IUED publie en séries des ouvrages collectifs avec des contributions de ses enseignants et partenaires, en particulier Les Cahiers de l'Institut universitaire d'études du développement de 1975 à 1993[11].
À partir de 1994, les Nouveaux cahiers de l'IUED[12] mettent en perspective des débats, des paradigmes et des pratiques innovantes ou traditionnelles.
Au niveau national, l'IUED publie l'Annuaire suisse de politique de développement de 2003 à 2008[13].
Yvonne Preiswerk et Fabrizio Sabelli (sous la direction de), Pratiques de la dissidence économique - réseaux rebelles et créativité sociale, Nouveaux cahiers de l'IUED, Genève et PUF, Paris, 1998
↑Marc Perrenoud, « Les relations de la Suisse avec l’Afrique lors de la décolonisation et des débuts de la coopération au développement », Revue internationale de politique de développement, , p. 81-98 (lire en ligne)
↑Charles Beer Conseiller d’Etat chargé du département de l’instruction publique, « Un nouveau réseau universitaire voit le jour », FAO Feuille d'avis officielle de la République et canton de Genève, , p. 1