Impasse des Cadeaux

La porte d'accès surmontée de la statue de la Vierge à l'Enfant
La vasque baroque

L'impasse des Cadeaux (Geschenkengang en néerlandais) est une impasse de Bruxelles (Belgique).

Situation et accès

Elle donne sur la rue du Marché aux Herbes entre le n°6 et le n°8[1].

Origine du nom

L'origine du nom de cette impasse est énigmatique[2].

Il existait à Bruxelles une autre impasse presque homophone : l'impasse CADO appelée aussi impasse CADOLLE (Kadollegang en néerlandais), située rue des Vierges n°8 et disparue vers 1866[3].

Historique

Cette impasse qui a été construite après le Bombardement de Bruxelles de 1695, prend sa dénomination actuelle en 1851[1].

Les portes donnant accès à l'impasse des Cadeaux et à l'impasse Saint-Nicolas sont intégrées à un grand bâtiment de style baroque classicisant[4] qui occupe les numéros 8-12 de la rue du Marché aux Herbes.

Ce bâtiment, dénommé « Maison de l'Ange », est daté de 1700 par un cartouche situé en haut de la façade (« MDCC ») mais il a reçu un nouveau parement en briques orange et en pierre d'Euville en 1946[4].

Description

L'entrée de l'impasse des Cadeaux se situe à l'extrémité gauche de ce bâtiment. Datant de la rénovation de 1946, cette porte est constituée de piédroits harpés en pierre de taille supportant un arc en anse de panier sur lequel est gravé le nom de l'estaminet qui occupe le fond de l'impasse : « À l'Imaige Nostre-Dame ».

Au-dessus de cet arc, une niche abrite une statue de la Vierge à l'Enfant[1], encadrée de deux ancres de façade en forme de cœur et surmontée de l'enseigne en fer forgé de l'estaminet.

À l'intérieur de l'impasse, les maçonneries sont faites de briques chaulées avec soubassement peint en noir.

Le mur du fond était orné d'une statue de la Vierge en terre cuite, disparue et brisée vers le , et d'une vasque en pierre blanche ornée d'une tête d'homme et de deux volutes baroques.

Au fond de l'impasse, « À l'Imaige Nostre-Dame » est un estaminet de 1884[5], installé dans une maison qui date de 1682[6]. Cet établissement fut populaire dans les années 1930[7], époque où il devint le rendez-vous des peintres, des écrivains et des poètes[8]. C'est notamment là que se réunissait le Groupe du Lundi animé par Franz Hellens et auquel adhérèrent les écrivains Charles Bernard, Herman Closson, Marie Gevers, Michel de Ghelderode, Pierre Hubermont, Grégoire Le Roy, Georges Marlow, Charles Plisnier, Robert Poulet, Marcel Thiry, Henri Vandeputte et Horace Van Offel[9]. Geert van Bruaene en fut un moment le patron.

On peut y boire une bière au fût peu connue : la Bourgogne des Flandres[10].

L'intérieur, vue vers la porte.
L'intérieur de l'impasse, vue vers le fond.
La statue de la Vierge qui ornait le fond de l'impasse avant sa disparition en 2011.

Références

  1. a b et c Wiki Bruxelles
  2. Jean d'Osta, Dictionnaire historique et anecdotique des rues de Bruxelles, Bruxelles, 1986, p. 62: "Son nom lui avait été donné en 1851. Il semble qu'auparavant elle n'a pas eu de nom officiel"
  3. Citée par Bochard
  4. a et b Le Patrimoine monumental de la Belgique, Volume 1B, Bruxelles, Pentagone E-M, Pierre Mardaga éditeur, 1993, p.409
  5. Derek Blyth, Bruxelles surprises: 500 adresses insolites et coups de cœur, Mardaga, p. 63.
  6. Bernard Dubrulle, Petit Futé Bières Belges, Neocity, 2010, p. 151.
  7. (en) Paul F. State, Historical Dictionary of Brussels, Rowman & Littlefield, 2015, p. 94.
  8. (en) André De Vries, Brussels: A Cultural and Literary History, Signal Books Oxford, 2003, p. 161.
  9. Collectif, Région de Bruxelles-Capitale. Commerce et Négoce, Bruxelles, éd. Mardaga, 2003, p. 64.
  10. Dominique Auzias et Jean-Paul Labourdette, Bruxelles City Trip 2010, Petit Futé, 2010, p. 69.

Voir aussi

Liens internes

Liens externes