Il fait également un portrait du père Juan Eusebio Nieremberg, qui, selon Palomino, fut exposé au public de Madrid le jour de fête de Corpus Christi. Ce portrait « sur le fait d'être très similaire, fut considéré comme excellemment peint. Il fut très applaudi, et établit l’habilité de son auteur, dès lors bien accrédité par cette œuvre et dans toutes les autres»[1]. Ce portrait orna plus tard les murs de la bibliothèque du collège impérial de Madrid.
À ces œuvres il faut ajouter le dessin et gravure pour le père Clauwet qui ornent la première page du traité intitulé Primer instituto de la Sagrada Religión de la Cartuxa écrit par José de Vallés et imprimé à Madrid en 1663. La gravure représente une échelle dans un jardin sur laquelle plusieurs moines chartreux montent et descendent du ciel.
La série de scènes ignaciennes se trouvant au noviciat jésuite fut dispersée après l’expulsion des Jésuites d’Espagne en 1767. Huit aboutirent à la paroisse de Santa Cruz del Retamar, une petite ville de la province de Tolède, où ils se trouvaient encore en 1928[2]. Ils furent endommagés ou détruits durant la guerre civile d'Espagne. Seulement deux de ces peintures ont survécu : le Milagro del globo de fuego sobre la cabeza de san Ignacio mientras celebra la misa (le miracle du globe de feu au-dessus de la tête de saint Ignace alors qu’il célèbre la messe) et Alegoría de la Compañía de Jesús con el anagrama (L’allégorie de la Compagnie de Jésus avec l’anagramme). Dans ce dernier se décèle particulièrement bien la formation flamande de l’artiste.
Deux autres scènes à caractère jésuite — la Visión de la Storta (Vision de La Storta) et San Ignacio de Loyola atendiendo a un enfermo (Saint Ignace de Loyola au chevet d’un malade) — apparues récemment à la Faculté des sciences économiques et commerciales de l'Université Complutense (qui a eu pendant un certain temps son siège dans les bâtiments de l’ancien noviciat jésuite) pourraient également provenir de cette série.
Une toile Saint Agnès (en collection privée), sur laquelle on peut lire la signature « ...natius de Raetìì », complète la liste des œuvres connues du peintre.
Le frère Ignacio De Raeth serait mort en Flandres ou en Allemagne en 1666.
Notes et références
↑Antonio Palomino, El museo pictórico y escala óptica III. El parnaso español pintoresco laureado, Madrid, Aguilar S.A. de Ediciones, 1988, p.282.
↑Carlos Gálvez, Una colección de retratos de jesuitas, dans Archivo Español de Arte y Arqueología, vol.11 (1928), pp. 111-133.