Igino Giordani est né le dans une famille modeste et religieuse de Tivoli. Après avoir fréquenté le séminaire diocésain, il obtient le certificat d'étude à la veille de la Première Guerre mondiale. Il participa au conflit comme sous-lieutenant dans le 111ème Régiment d'infanterie et en 1916 il est sérieusement blessé. Il sera hospitalisé jusqu'à la fin de la guerre. Inscrit à la Faculté de Lettres et de Philosophie de l'Université de Rome « La Sapienza », c'est après avoir reçu sa licence qu'il devient professeur et dans le même temps, écrit ses premières articles journalistiques.
Le , il épouse Mya Salvati et déménage à Rome. Il aura quatre enfants : Mario, Sergio, Brando et Bonizza.
C'est le qu'il rencontre Chiara Lubich, avec qui il partage l'idée d'une nouvelle évangélisation et de l'idée de la fraternité universelle, qui a son origine dans sa foi chrétienne. Igino Giordani sera le premier laïc marié à se consacrer au sein du Mouvement des Focolari, fondé en 1943 par Chiara Lubich. Il participera au développement de l'œuvre au point d'en être considéré comme un des cofondateurs. Il s'illustra en particulier dans son souci des jeunes générations du mouvement et des personnes mariées.
Dans les années 1950, après son retrait de la vie politique, il s'investit particulièrement dans la presse écrite, étant notamment collaborateur de l'Osservatore romano et de nombreux autres journaux. De plus, à travers ses livres, il anticipa le concile Vatican II dans sa vision de la spiritualité de la famille et du rôle des laïcs dans l'Église catholique.
Chiara Lubich, présidente du Mouvement des Focolari, qui a "vu en Igino Giordani toute son humanité" comme elle le dira elle-même, lui confia de nombreuses responsabilités au sein de l'œuvre :
en 1959 il est nommé directeur de la revue Città Nuova
en 1961, il est directeur du Centro Uno, organisme du mouvement pour l'œcuménisme
en 1965, il est président de l'institut international Mystici corporis
Après la mort de sa femme, il vivra les sept dernières années de sa vie dans un foyer du mouvement, parmi les membres consacrés. Il meurt le à Rocca di Papa.