Le , elle épouse l'ophtalmologiste Edouard Ioungue(ru). Ensemble ils deviennent parents de quatre garçons : Vladimir le , Fiodor le , Alexandre le et Sergueï le [2], mais à partir de 1890 leurs parents vivent séparément [3]. Le , l'aîné et le benjamin disparaissent et sont enterrés dans la crypte de la famille près de leur domaine à Koktebel, à côté de leur père mort en 1898[4].
En 1864, lors d'une exposition organisée par l'académie, elle reçoit une grande médaille d'argent pour un portrait.
Une partie de sa vie a été consacrée à l'enseignement : elle a dirigé une école populaire de dessin à Kiev et donné des cours à l'École Stroganoff à Moscou.
En 1883, Edouard Ioungue et son épouse achètent de vastes terrains à Koktebel qu'ils revendent à la découpe car ils ont besoin d'argent. Les acheteurs, dont Maximilian Volochine qui fait partie des premiers, y font construire des chalets : ainsi se développe le hameau qui va devenir avec les visites puis les séjours de célébrités une station balnéaire en vogue.
En 1885, Ekaterina Ioungue reçoit le titre honorifique d'associée libre de l'Académie impériale des Beaux-Arts pour ses services rendus à l'art russe [5].
Léon Tolstoï était déjà venu chez son père à Saint-Pétersbourg après la Guerre de Crimée, alors qu'elle n'avait guère plus de dix ans. Presque trente ans plus tard, en 1884, elle le voit à nouveau dans la ville impériale où il était venu pour l'impression de l'Évangile. Cette rencontre est suivie de plusieurs autres et le début de leur correspondance. Probablement en , alors qu'elle se trouve chez son cousin à Iasnaïa Poliana Léon Tolstoï lui dit qu'il est en train de collecter de la documentation sur Nicolas Ier pour l'écriture de Hadji-Mourat. En mai de la même année, Iekaterina lui rapporte des documents, des notes qu'elle a rédigés, des épisodes de la vie du tsar. Parmi ceux-ci, Tolstoï va se servir partiellement du premier épisode et presque totalement du septième et dernier [6].
Elle a peint beaucoup d'aquarelles ayant pour sujet des portraits, des fleurs, des paysages, surtout de Crimée. Les titres qui suivent donnent une idée de ses choix :
Au musée des Beaux-Arts à Théodosie on peut voir La Baie de Kara Dag dans le brouillard, Panorama de Kara Dag et de son lac, Rayon écarlate sur une mer brumeuse, Ciel et mer. Étude dans les tons argentés, Paysage avec un ciel nuageux et un navire, Bateau sur le rivage, Voile, Une Maison entre la forêt et la montagne, Yalta, tableau inachevé.
En d'autres lieux, Des fleurs dans un panier, 69,5 × 97 cm, huile sur toile marouflée sur du contreplaqué, Sur le rivage crayon et aquarelle sur papier , 19,5 × 8,3 cm daté de 1893-1894, Bouleau près du rivage crayon et aquarelle sur papier, daté de 1893-1894 , La Baie de Koktebel par temps calme, La Baie de Koktelbel, 24 × 36 cm, Quai de Yalta en 1880, Portrait d'enfant en 1877, Trigorsk avant 1913
1892 : Jour d'automne dans les jardins de Lefortovo à Moscou. Huile sur toile. 37 × 58,2 cm ; Galerie Tretiakov à Moscou
Bibliographie
Selon le site « Юнге, Екатерина Фёдоровна - это... Что такое Юнге, Екатерина... » Iekaterina Fiodorovna Ioungue est une artiste médiocre plus connue comme écrivaine [7]. De s'être trouvée très jeune au milieu de personnalités aussi influentes rend ses témoignages très intéressants et très instructifs.
1890 : Mémoires de Nikolaï Kostomarov. Antiquité de Kiev, volume 28, no 1, pages 22 à 34 [8].
1892 : L'Enfance et l'adolescence de Fiodor Petrovitch Tolstoï
1914 : Mémoires, 1843-1860. publiées par la maison d'édition «Sphinx» [9].