Née à Port-au-Prince en 1882, baptisée Gertrude Florentine Félicitée Ida, elle est la fille de l'ancien président à vie d'Haïti, Lysius Salomon[2] (renversé par une révolution en 1888) et de Florentine Félicité Potiez, une française[3]. En 1888, sa famille s'exile en France[2]. Après un premier mariage, Ida Faubert revient à Port-au-Prince vers 1903 et y épouse André Faubert[2]. Elle commence à se consacrer à l'écriture de poèmes et de romans[2].
Puis, à la recherche d'une liberté individuelle plus forte, elle s'installe en France en 1914 et divorce[2]. Elle s'y mêle aux mouvements féministes et fréquente les artistes de son temps. Elle reste en France jusqu'à sa mort en 1969 à Joinville-le-Pont[3].
« Poétesse au souffle chaud, connue aussi en Europe et distinguée par l'important prix Jacques-Normand qui lui a été décerné par la Société des gens de lettres en 1939, Ida Faubert qui a été définie comme la Marceline Desbordes-Valmore d'Haïti, à cause de l'accent passionné et tendre de ses poèmes, est aussi l'auteur de ces histoires très caractéristiques où mœurs, légendes, superstitions de son pays, sont rendues avec une sobre vigueur et un sens aigu de la couleur », (selon Pierre Dominique)[4].
« On a dit d'elle que son talent poétique représentait tout ce qu'Haïti avait de finesse mélodieuse » (Jean Vignaud).
Œuvres
1939 : Cœur des Îles, préface de Jean Vignaud, éditions René Debresse, Prix Jacques-Normand 1939
1959 : Histoires d'Haïti et d'ailleurs, « Sous le ciel Caraïbe » préface de Pierre Dominique
↑In Sous le soleil caraïbe, 1959, préface de Pierre Dominique
Annexes
Bibliographie
Jean Durosier Desrivières, « Ida Faubert », dans Christiane Chaulet Achour, avec la collaboration de Corinne Blanchaud (dir.), Dictionnaire des écrivains francophones classiques : Afrique subsaharienne, Caraïbe, Maghreb, Machrek, Océan Indien, H. Champion, Paris, 2010, p. 176-179 (ISBN978-2-7453-2126-8)
Madeleine Gardiner, Sonate pour Ida, Imprimerie Henri Deschamps, Port-au-Prince, 1984, 124 p.