Iakov Polonski faisait partie du cercle idéaliste de Moscou. Son premier recueil de poésies, Les Gammes, date de 1844.
Plus tard il fit un long séjour au Caucase et y rédigea un journal officiel, tout en publiant trois nouveaux recueils, dont le dernier porte le titre géorgien de Sazandar (Chantre, «Сазандар», 1849).
De 1856 à 1860, il vécut à Rome et à Paris et s'y prépara à imiter Tiouttchev et Maïkov, en devenant à son tour censeur pour la presse étrangère et membre du conseil de la direction générale de la Presse. Cela ne l'empêcha pas de collaborer poétiquement à la plupart des organes littéraires de l'époque, qui tous lui faisaient bon accueil, car il n'appartenait à aucun parti.
De ses premières fréquentations littéraires il ne gardait qu'une vague croyance à la perfectibilité progressive de l'existence nationale, partageant les déceptions communes, mais s'en consolant mélancoliquement dans un monde de rêve, que sa fantaisie peuplait d'idéals menus et fragiles, tels que de jouets d'enfants. Plusieurs de ses poèmes sont très mélodieux, et très sonores.
Le plus célèbre a pour titre Le Grillon musicien («Кузнечик-музыкант», 1859). Amoureux d'un rossignol qui l'a charmé par sa voix, le grillon arrive à découvrir et à joindre l'oiseau enchanteur — qui le dévore.
Œuvres
Les œuvres majeures de Iakov Polonski sont :
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Extraits
Abeille
Abeille, toi qui péris avec la dernière fleur,
Ce n'est pas vainement
Que tes sœurs et toi-même
Avez paré la ruche des rayons d'ambre pure.
Or moi qui récoltais
Le fruit des fleurs dans le guéret du Seigneur
Je suis revenu de bonne heure, avant l'aube dans le jardin de mon père.
Mais j'ai trouvé ma ruche renversée...
Où s'épanouissait le tournesol,
Poussent la broussaille et l'ortie,
Et je n'ai pas su où déposer le fardeau chéri.