Le fondateur de l'abbaye d’Ardenne, Aiulf du Marché, habitait à l'emplacement de l'actuel no 19[2]. En 1745, l'occupant de la maison de Aiulf du Marché, déclaré insolvable, demande à mettre fin à son contrat de fieffe[2]. Les deux maisons à pans de bois de l'abbaye sont alors en mauvais état[2], alors que les échevins ont lancé en 1735 une opération de réaménagement de la place Saint-Sauveur[3]. Vincent Canteil de Condé, mousquetaire du roi et seigneur de Condé-sur-Seulles, achète les deux maisons en 1747. Elles sont remplacées par un hôtel particulier construit dans le goût de l'époque[2].
La façade sur rue avec la porte et les vantaux est inscrite au titre des monuments historiques depuis le [1].
La façade sur la rue comporte une belle porte cochère décorée d'un fronton. La porte a conservé un beau heurtoir de style Louis XV. Une plus vaste emprise au sol et une décoration plus simple le distingue de l’hôtel Fouet qui lui fait face.
↑ abc et dRobert Delente, « L'habitat à Caen aux XIVe et XVe siècles : L'exemple des propriétés de l'abbaye d'Ardenne dans le quartier Saint-Sauveur - rue Écuyère », Annales de Normandie, 50-3, , p. 387-407 (lire en ligne)
↑Robert Patry, Une ville de province : Caen pendant la Révolution de 1789, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, 1983, p. 13